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Le monstre du Loch Ness serait une anguille géante

Un chercheur néo-zélandais a mené de nombreuses analyses d’ADN présents dans le lac des Highlands d’Ecosse. Il conforte l’hypothèse d’anguilles de grande taille, formulée déjà en 1933

L'image la plus connue de «Nessie» – en 2016, les autorités ont révélé qu'il s'agit d'un accessoire resté sur place après le tournage d'un film. — © AP
L'image la plus connue de «Nessie» – en 2016, les autorités ont révélé qu'il s'agit d'un accessoire resté sur place après le tournage d'un film. — © AP

Ce n'est pas un requin, pas davantage un poisson-chat ou un esturgeon géant, encore moins un dinosaure. Et si l'insaisissable monstre du Loch Ness était... une anguille géante? Après une longue étude, dont les résultats ont été dévoilés jeudi, un scientifique néo-zélandais vient conforter cette hypothèse.

© Christine Auste/Courtesy of Neil Gemmell via AP
© Christine Auste/Courtesy of Neil Gemmell via AP

Le généticien Neil Gemmel, de l'université d'Otago à Dunedin (Nouvelle-Zélande), a analysé et séquencé les ADN de 250 échantillons d'eau recueillis jusque dans les profondeurs du lac écossais.

En 2003, un documentaire de la BBC: Hélas, le monstre du Loch Ness n'existe vraiment pas

Pas un reptile

Les résultats ont conduit le scientifique et son équipe à écarter l'hypothèse d'un reptile venu du fin fond du Jurassique.

Le «monstre» – affectueusement surnommé «Nessie» – dont la plus ancienne observation remonte au VIe siècle après JC, n'est pas un plésiosaure, un grand reptile aquatique. L'étude permet également d'écarter d'autres hypothèses de poissons géants – silure, esturgeon ou même requin du Groenland.

En 2015, il est question d'un fossile: Un nouveau monstre marin découvert en Ecosse

Une quantité «significative» d'ADN d'anguille

«On retrouve une quantité significative d'ADN d'anguille», qui foisonnent dans les eaux froides du Loch Ness, selon le Pr Gemmel. Alors, les eaux froides du Loch Ness seraient-elles peuplées de spécimens géants?

«Nos données ne révèlent pas leur taille mais la quantité que l'on a retrouvée fait qu'on ne peut pas écarter la possibilité qu'il y ait des anguilles géantes dans le Loch Ness», a souligné le généticien.

Une idée déjà formulée en 1933

«Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ou infirmer cette théorie mais selon nos données, l'hypothèse d'une anguille géante reste plausible», conclut le professeur Gemmel, qui note que cette piste avait déjà été évoquée en 1933. Les théories abondent sur la nature du monstre, allant du reptile marin préhistorique en passant par un oiseau aquatique ou... le mouvement des vagues sous l'effet du vent.

Si le mystère n'est pas encore complètement résolu, le professeur néo-zélandais se félicite d'avoir constitué une «excellente base de données» sur ce qui peut se trouver dans ce lac légendaire des Highlands, attraction touristique majeure pour l'Ecosse.

On y a prélevé de l'ADN d'humain, de chien, de mouton ou de bétail, mais aussi de la faune sauvage locale: cerfs, blaireaux, renards, campagnols ainsi que de nombreuses espèces d'oiseaux.

En 2006, après deux ans de recherches, un paléontologue écossais avait conclu que «Nessie» était en fait un éléphant d'un cirque ambulant en train de nager dans les eaux du Loch.