«Faire caca un jour sur deux» : le conseil de Bolsonaro pour... sauver la planète

Le président brésilien, un climatosceptique notoire, était interrogé sur sa méthode pour concilier croissance et préservation de l’environnement.

 Jair Bolsonaro est accusé de cacher les chiffres de la déforestation.
Jair Bolsonaro est accusé de cacher les chiffres de la déforestation. REUTERS/Adriano Machado

    L'ironie à toute épreuve. Jair Bolsonaro, le président du Brésil, s'est offert une nouvelle polémique vendredi… encore une fois sur le thème de l'environnement.

    Alors qu'un journaliste le questionnait sur sa méthode pour concilier « croissance et préservation de l'environnement », tout en relevant le défi de nourrir une population mondiale toujours plus nombreuse, voici ce qu'a répondu le chef d'Etat. « Il suffit de manger un peu moins. Vous me parlez de pollution environnementale. Il suffit de faire caca un jour sur deux, ce sera mieux pour tout le monde », a-t-il lâché, à la sortie du palais présidentiel d'Alvorada.

    Jair Bolsonaro a enchaîné sur un autre commentaire polémique. « Quand on voit que la population mondiale augmente de plus de 70 millions par an, il faut une politique de planning familial », a affirmé le président, avant de se défendre d'encourager « le contrôle des naissances ». « Ne me faites pas dire ça, sinon (le quotidien) Folha de S. Paulo va titrer en une que je prône le contrôle des naissances », a-t-il ajouté, faisant référence à l'un des plus grands journaux du pays, souvent très critique envers la politique du gouvernement.

    « On peut observer que les gens plus cultivés ont moins d'enfants. Je suis une exception à la règle, j'en ai cinq », a-t-il conclu.

    Déjà une polémique sur la déforestation

    Bolsonaro a suscité une vive politique ces dernières semaines en remettant en cause les chiffres officiels de la déforestation de l'Amazonie, qui font état d'une explosion de 88,4 % en juillet par rapport au même mois de l'année dernière.

    Lundi, il a qualifié de « mauvais Brésiliens » ceux qui « osent faire campagne avec des données mensongères sur notre Amazonie ». Mardi, le chef de l'Etat a ironisé sur la perception de lui à l'étranger. « En dehors du Brésil, je suis le capitaine tronçonneuse », a-t-il lancé devant un parterre de chefs d'entreprise.

    La semaine dernière, le directeur de l'Institut national de recherche spatiale (INPE), qui évalue la déforestation à l'aide de données satellites, a été limogé, suite à un long bras de fer avec le gouvernement.