Près de Saint-Nazaire : des écoliers refusés à la cantine à Donges

A Donges, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), cinq écoliers ont été refusés à la cantine pour cause d'impayés.

Le jour de la rentrée cinq enfants se sont vu refuser la cantine (© Adobe stock)
Le jour de la rentrée cinq enfants se sont vu refuser la cantine (© Adobe stock)
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L’affaire fait grand bruit à Donges près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Lundi 2 septembre 2019, jour de la rentrée, cinq enfants de l’école Cesaire se sont vu refuser la cantine au motif que leurs familles avaient des impayés.

Finalement, deux ont pu être récupérés le midi par les parents prévenus par la mairie, trois sont restés à l’école, leurs familles ne pouvant aller les chercher.

« C’est honteux »

Julie Serreau raconte la mésaventure de son fils de 10 ans :

avec deux écoliers de CP il s’est retrouvé dans la cantine à attendre que les autres terminent le repas. Ce n’est qu’à la fin du deuxième service qu’on leur a proposé le plat principal, trois personnes de la mairie leur ont dit qu’ils n’auraient que ça. Mon fils n’aimait pas le plat, il a mangé les deux morceaux de pain, une dame de la cantine lui en a donné un 3e, elle avait trop mal au cœur.

La mère de famille ne décolère pas :

 c’est honteux de stigmatiser ainsi des enfants. J’ai un impayé de 20 € remontant à février. Je suis en prélèvement automatique il y a sans doute eu un bug. Je n’ai jamais reçu de courrier de relance. Le jeudi d’avant la rentrée la mairie m’a appelée me disant que je devais payer cette dette sinon mon fils ne pourrait pas déjeuner. Nous sommes rentrés le dimanche de vacances et on reprenait le travail le lendemain, jour de la rentrée. Je comptais évidemment payer les 20 €, c’est d’ailleurs ce que j’ai fait, et jamais je n’aurai imaginé que mon fils aurait été refusé le lundi midi. J’ai reçu un appel de la mairie à 11 h 50 pour me dire qu’il fallait que je vienne le récupérer parce qu’il ne pouvait pas manger à la cantine. Je travaille je n’ai pas pu venir. Le soir il m’a raconté.

Julie Serreau ne compte pas en rester là. Elle a témoigné sur les réseaux sociaux et son histoire a notamment été relayée par Mickaël Delalande, conseiller municipal du groupe d’opposition Mieux Vivre à Donges qui se dit scandalisé :

 laisser un enfant regarder les autres manger et attendre pour savoir si un plat serait servi est ignoble.

Le maire s’explique

Face au tollé le maire de Donges François Chéneau tente l’apaisement :

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 dès le lendemain, pour que cela ne se reproduise pas, j’ai donné comme consigne que quelle que soit la situation, les enfants devaient avoir un vrai repas. On n’a jamais eu la volonté de les stigmatiser, ils ne sont pas responsables des impayés de leurs parents.

Mais le maire justifie la désinscription d’office d’enfants à la cantine :

 il y a quelques mois, la trésorerie nous a alertés d’un niveau élevé d’impayés. Nous avons examiné les situations au cas par cas et échangé avec la trentaine de familles concernées. On est bien conscient des difficultés sociales et nous ne voulons pas prendre les enfants en otage. Certaines ont réglé spontanément, d’autres ont demandé un échéancier pour rembourser. Mais un nombre résiduel de familles n’a pas réagi délibérément ou par négligence. C’est sur elles que nous comptons mettre la pression.

Le maire entend recevoir Julie Serreau qui, elle, assure qu’elle n’a jamais été informée de sa dette avant le jeudi 29 août.

Le comble c’est que l’une  des familles des cinq enfants avait été classée débiteur par erreur alors qu’elle était en excédent !

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