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Société

Des terroristes sortant de prison suivis en plein coeur de Lille

Un quatrième centre du programme Pairs, qui suit les détenus condamnés pour des faits de terrorisme, va ouvrir début octobre dans le centre de Lille.

Rédaction JDD , Mis à jour le
Un programme d'accueil individualisé et de réaffiliation sociale (Pairs) va ouvrir le 7 octobre dans le centre-ville de Lille.
Un programme d'accueil individualisé et de réaffiliation sociale (Pairs) va ouvrir le 7 octobre dans le centre-ville de Lille. © Reuters

Un programme d'accueil individualisé et de réaffiliation sociale (Pairs) doit ouvrir le 7 octobre en toute discrétion… en plein centre-ville de Lille, près de la Grand-Place. Il s'agit d'un dispositif de suivi en milieu ouvert des détenus condamnés pour des délits liés au terrorisme ou de "revenants" (combattants de retour d'Irak et de Syrie, NDLR), à l'issue de leur peine de prison. Ces profils dits de "milieu de spectre" se rendent librement dans ces locaux. Ce qui ne manque pas de faire grincer des dents à quelques mois des municipales…

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A Lyon, Gérard Collomb n'a pas réussi à déplacer le centre

Le centre de Lille sera le quatrième du genre, après Paris, Marseille et Lyon. Dans cette dernière ville, le maire Gérard Collomb, qui avait pourtant signé pour l'installation de Pairs lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, a tenté, en vain, de le déplacer dans la commune limitrophe de Villeurbanne.

Un rapport annuel de la délégation parlementaire au renseignement, rendu public mercredi, décomptait à la fin mars 2019 "514 détenus condamnés pour des faits en lien avec le terrorisme islamo-djihadiste". Ainsi que "1.019 détenus de droit commun radicalisés inscrits au FSPRT", le Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Les "revenants" constituent une "menace maîtrisée", soulignent par ailleurs les parlementaires : sur les 1.328 individus qui auraient rallié la zone depuis 2012, 709 ressortissants ou résidents français étaient encore présents en zone syro-irakienne en mars 2019, parmi lesquels 129 détenus, et "seuls 270 individus auraient ainsi regagné volontairement le territoire national".

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