
ÉTUDE - Une étude publiée le 3 septembre, dans la revue Nature Communications, pourrait aider à en finir avec les stéréotypes de genre qui suggèrent que les femmes ont une compréhension inférieure des sujets sur la science, les technologies, en ingénierie et mathématiques.
Pendant de nombreuses années, il a été montré que les élèves féminins obtenaient de meilleurs résultats en lecture et en langues, tandis que les garçons réussissaient mieux en mathématiques et en sciences.
C’est à partir des résultats du test “PISA”, que ces données ont été établies. PISA est le programme de l’évaluation internationale des étudiants de l’OCDE.
Tous les trois ans, des élèves de 15 ans du monde entier sont testés en lecture, en mathématiques et en sciences.
Depuis, ces résultats ont incité les administrateurs d’école à améliorer les méthodes d’enseignement des élèves, en particulier les filles qui ont tendance à fuir les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).
Mais à présent, grâce aux recherches d’une équipe de chercheurs de l’Université des Îles Baléares et de l’Université Erasmus de Rotterdam, il apparaît que les résultats des tests sont plus complexes qu’on ne le pensait.
Les filles se concentrent plus longtemps
En voulant étudier d’une nouvelle manière les résultats du test PISA (entre 2006 et 2015), les chercheurs ont pu constater que quel que soit le type de test, les filles montraient une performance plus soutenue que les garçons sur les tests de longue durée.
À titre d’exemple, ils ont noté que pendant les premières étapes des tests de mathématiques, les garçons étaient plus performants que les filles jusqu’à 6%. Cependant, à la fin du test, la performance était presque égale.
Les chercheurs suggèrent que leurs résultats indiquent que les filles sont capables de rester concentrées sur les tests plus longtemps que les garçons.
Les différences entre les sexes dans les résultats des tests en mathématiques et en sciences ont généralement été perçues comme une faiblesse féminine. Nos résultats pourraient servir de contrepoids aux stéréotypes de genre façonnés par cette perception
Pau Balart et Matthijs Oosterveen -les chercheurs qui ont participé à l’étude- ont avancé trois hypothèses pour expliquer que les femmes soient meilleures sur les longues évaluations.
Pour être sûrs de leurs résultats, les scientifiques ont examiné les données d’une étude antérieure portant sur les performances d’élèves ayant effectué 441 tests de différente durée. Le duo indique avoir retrouvé la même tendance.
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