Wolfe Herd, qui a créé Bumble en 2014, a la vision utopiste d’une société égalitaire dans laquelle les femmes se sentent autorisées à faire le premier pas dans tous les domaines de leur vieexplique Fast Company. Le magazine spécialisé dans les nouvelles technologies consacre sa une du mois d’octobre à la CEO de l’application de rencontre féministe, valorisée à plus d’un milliard de dollars et qui compte plus de 66 millions d’utilisateurs à travers le monde.

En laissant les femmes décider du premier contact (avec des hommes, des femmes, pour de l’amour ou pour de l’amitié), Bumble est devenu progressivement un concurrent de taille pour Tinder, que Whitney Wolfe Herd a co-créé en 2012 à seulement 23 ans. En lançant sa propre application, elle a aussi créé ses propres règles. 82 % des employés de Bumble sont des femmes, et elles sont en majorité au comité de direction. Ce qui a un impact sur le produit, sur la politique de la société, sur la manière dont elle se développe et sur ses prises de positions politiques souligne Fast Company.

Wolfe Herd a banni le partage d’images d’armes à feu sur son appli notamment, et a aussi soutenu avec succès un projet de loi au Texas rendant illégal l’envoi d’images dénudées non désirées.

Une nouvelle approche pour un nouvel Internet

L’entrepreneuse américaine confie au mensuel américain que son but est de construire un “Internet pour les femmes”, “un contrepoint provocateur à la manière dont s’est construit jusqu’ici Internet (pour les hommes)”. Mais qui révèle aussi l’approche proactive et novatrice de Bumble :

Avertir systématiquement les utilisateurs en cas de contenus salaces, supprimer l’obligation de lier son compte à Facebook, défendre les intérêts des utilisateurs : toutes ces initiatives soulèvent la question de savoir si davantage de femmes en tête des grandes entreprises de tech ne pourraient pas réussir à produire le monde numérique égalitaire dont rêve Wolfe Herd.