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Le drôle de début de campagne de Cédric Villani

Cédric Villani lors de sa déclaration de candidature le 4 septembre à Paris.
Cédric Villani lors de sa déclaration de candidature le 4 septembre à Paris. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Emilie Cabot , Mis à jour le

Il est mal à l'aise sur une question autour du logement, danse le jerk et fait le buzz lorsqu'il annonce sa candidature à la mairie de Paris. Retour sur le début de campagne remarqué de Cédric Villani.

Voilà une semaine que le candidat dissident a officialisé ses intentions pour la capitale . Le 4 septembre, dans une brasserie du XIVème arrondissement de Paris, entouré de militants et journalistes, Cédric Villani a déclaré sa candidature à la mairie de Paris. Les images de son discours ont fait le bonheur des internautes, le candidat de 45 ans, en costume trois pièces bleu marine, paraissant être surpris lors de certains passages de son allocution. Le moment précis où il indique vouloir être candidat à la mairie de Paris a été très commenté et même détourné.

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Invoquant Renaud, Montaigne ou encore Kiki de Montparnasse, et «l'esprit de Paris qui (l')accompagne», il a affirmé vouloir porter sa candidature «avec bienveillance et liberté, jamais dans l'attaque mais toujours pour rassembler, non pour critiquer mais pour construire ensemble des solutions». Le lendemain, chez Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV/RMC, le député LREM a assuré qu'il «s'engage dans cette campagne pour aller jusqu'au bout» même s'«il va y avoir beaucoup de coups à prendre». Au passage, il a reconnu que - même si «chaque situation est singulière» - il «y a certaines des caractéristiques avec lesquelles (il se) lance dans ce combat qui rappellent la démarche d'Emmanuel Macron : liberté par rapport aux appareils, volonté de rassembler par-delà les clivages et de s'adresser aussi directement aux citoyens et puis l'insistance sur les compétences issues de la société civile».

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Réponse floue sur le logement 

Après la déclaration de candidature, une interview de Cédric Villani pour Brut a été également beaucoup commentée sur les réseaux sociaux. Le candidat - interrogé sur le logement, alors que le prix du mètre carré dans la capitale est désormais de 10 000 euros – apporte une réponse floue et semble mal à l’aise. Après la question, il se retourne vers -probablement - un collaborateur et répond au journaliste : «Peu de sujets aussi difficiles, et justement les experts quand ils vous parlent de logement, c'est extraordinaire, la complexité des solutions... Beaucoup de solutions déjà mises sur la table et.... beaucoup à venir. Pour le coup je me permets de faire un petit teasing.» La séquence n’a pas échappé à Ian Brossat, adjoint au Logement d’Anne Hidalgo et candidat à la mairie de Paris, qui l’a partagée sur Twitter. «Quand on dénonce avec arrogance le bilan de la majorité actuelle, mieux vaut avoir quelques billes», tacle-t-il au passage.

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L’entourage du candidat Villani a expliqué au «Parisien » que «la vidéo diffusée est tronquée». «Il s'arrête de répondre car l'interview avec Brut dépassait d'une dizaine de minutes le créneau prévu et que les journalistes du «JDD» attendaient pour une autre interview. C'est ce que lui indique son directeur de campagne derrière lui et c'est pourquoi il se retourne.» Le candidat a détaillé ses premières propositions dimanche dans le «JDD », parmi lesquelles la modélisation mathématique pour fluidifier la circulation, plans de végétalisation concertés avec des experts, cantines 100% bio dans les écoles et maisons de retraite.

Un "jerk" moqué

Le lauréat de la médaille Fields s’est également fait remarquer par une autre courte séquence diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle on le voit, en costume, se déhancher timidement sur le tube de Thierry Hazard, «Danser le jerk», samedi lors d'une fête dans le XIVème arrondissement de Paris. La vidéo a été postée sur Twitter par un soutien d'Anne Hidalgo, qui en profite pour faire remarquer que l'actuelle maire de Paris est plus à l'aise sur une piste de danse. 

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Ces détournements et autres moqueries n'empêche pas le rival de Benjamin Griveaux d'engranger les soutiens. Lundi, dans une tribune sur le site du «JDD », 150 Marcheurs parisiens ont affiché leur soutien au dissident. Ils se réclament d'«un esprit de fidélité au projet initial du Président», et dénoncent un parti «transformé en machine politique».

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