Passer au contenu

Quimper : le maire évoque des guerres de territoire entre les communautés

Par

A Quimper, après les violences de mardi dernier, le maire Ludovic Jolivet est venu rendre visite aux habitants du quartier de Penhars.

Ludovic Jolivet, maire de Quimper, est venu à la rencontre des habitants du quartier Penhars-Kermoysan
Ludovic Jolivet, maire de Quimper, est venu à la rencontre des habitants du quartier Penhars-Kermoysan © Radio France - Roméo Van Mastrigt

"Nous sommes face à des guerres de territoire. Entre les Roms, les Tchétchènes, les Albanais, il y a un conflit de communautés." Le maire de Quimper, Ludovic Jolivet (ex-LR, désormais Agir), a tenu à se montrer ferme lors de sa visite aux habitants du quartier Penhars-Kermoysan ce vendredi. Alors qu'une troisième personne a été interpellée dans le cadre de l'enquête sur les violences de mardi dernier, Ludovic Jolivet a affirmé qu'elles étaient dues à des attaques entre communautés. "Il faut gagner, reconquérir ce territoire, distinguer qui sont les amis ou les ennemis de la République", a-t-il réagi. Accompagné de quelques adjoints municipaux, il s'est rendu devant le centre commercial du quartier et dans ses commerces. "On ne se démobilise pas. On est avec vous", a-t-il martelé face aux nombreuses doléances des résidents. 

Ludovic Jolivet, maire de Quimper, est venu à la rencontre des habitants du quartier Penhars-Kermoysan
Ludovic Jolivet, maire de Quimper, est venu à la rencontre des habitants du quartier Penhars-Kermoysan © Radio France - Roméo Van Mastrigt

S'il a reçu le soutien d'une majorité d'habitants venus boire un café ce matin, nombreux étaient ceux à être en colère. "On aimerait plus de surveillance, plus de contrôle parce qu'on ne se sent pas en sécurité", regrette Danielle, qui habite ici depuis 27 ans. "Vous dites que vous êtes né ici, que c'est votre quartier, mais on vous a jamais vu", assène un jeune homme qui vit dans l'un des immeubles autour. "J'y ai grandi avec mes deux parents ouvriers. J'ai fait ma scolarité à Penhars et le cimetière familial se trouve même ici. Je sais ce que ça fait de vivre ici et on peut s'en sortir", assure-il. 

En guise de réponses, la municipalité prévoit des aides d'urgence pour les personnes dont les voitures ont été brûlées. Elle met également en place une cellule psychologique pour les résidents choqués par les incidents de mardi dernier. Enfin, une réunion de quartier devra réunir dans les prochains jours les acteurs du quartier (Pôle Emploi, bailleurs sociaux, police, éducateurs sociaux). 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined