(Paris) Des essais des Sea Bubbles, ces « taxis volants » sur l’eau, vont reprendre lundi à Paris, grâce à une dérogation de la préfecture de la région Île-de-France qui envisage une exploitation commerciale à partir du printemps 2020.

Cette expérimentation, prévue du 16 au 20 septembre, « intervient après plusieurs étapes importantes, franchies avec succès : la présentation d’un dossier technique conforme à la réglementation qui lui est applicable, suivie de la délivrance d’un titre de navigation pour le bateau de l’entreprise SeaBubbles […] ainsi que la mise à disposition par Ports de Paris d’une escale prévue sur le port de Bercy », indique la préfecture dans un communiqué.

« Si elle se révèle concluante, une exploitation commerciale de SeaBubbles pourra être envisagée au printemps 2020 », ajoute le représentant de l’État.

Pour ces essais, l’engin à propulsion électrique « sera autorisé à naviguer à une vitesse maximale de 30  km/h sur un itinéraire allant d’Issy-les-Moulineaux à Bercy, entre 8  heures et 10  heures le matin et entre 15  heures et 17  heures l’après-midi », indique encore la préfecture.

Les Sea Bubbles, petits bateaux blancs, reprennent le principe de l’hydroptère développé par le navigateur Alain Thébault, avec des « foils », sorte d’arcs en fibre de verre immergés qui, grâce à la vitesse, maintiennent le bateau hors de l’eau à environ 50 cm au-dessus des vagues.

« Nous sommes ravis d’être de retour à Paris […]. L’ensemble des signaux semble effectivement passer au vert pour un début d’opération commerciale de nos Bubble Taxis dès le premier trimestre 2020. Nous confirmons ainsi l’ambition de SeaBubbles de replacer la Seine au centre de la mobilité francilienne en respectant le principe “Zéro bruit, zéro vague, zéro émission de CO2” », a déclaré le président directeur général de SeaBubbles, Anders Bringdal, cité dans le communiqué.

Un prototype de « bulle » avait été testé le 16 juin 2017 sur la Seine avec le soutien de la mairesse PS de Paris Anne Hidalgo. Le navigateur Alain Thébault avait par la suite déploré à plusieurs reprises des lourdeurs administratives.