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Archéologie : l'Amazonie était peuplée bien avant l'arrivée des premiers colons

Brésil
© Pixabay

Des fouilles archéologiques conclues en août dans la partie brésilienne de l'Amazonie laissent peu de place au doute : loin d'être une forêt vierge, la région était en fait densément peuplée il y a plusieurs siècles.

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Pendant longtemps, une idée répandue voulait que l'Amazonie soit une forêt vierge, presque inhabitée. Mais des fouilles archéologiques ont démontré le contraire. Conduites jusqu'en août dans la partie brésilienne, ces recherches prouvent que près de dix millions de personnes y vivaient, probablement bien avant l'arrivée des premiers colons espagnols et portugais au XVIe siècle. Les scientifiques ont mis au jour des fragments d'objets en céramique ou de pierres taillées au coeur de la forêt nationale de Téfé. "Au début, nous pensions être en présence d'un seul site au bord d'un lac, mais il y en avait de nombreux autres. C'est un vrai complexe archéologique", a expliqué à l'AFP l'archéologue Rafael Lopes, chercheur à l'Institut de développement durable Mamiraua (Brésil). La zone aurait même été habitée par au moins cinq peuplements différents, dont les communautés actuelles.

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"Les chroniques de voyageurs qui ont descendu l’Amazone au XVIe et XVIIe siècles font état de populations importantes, de milliers de personnes et de villages étendus, à moins d’une demi-heure de marche les uns des autres, en particulier dans la zone de Tefé", continue l'archéologue. Mais, entre les campagnes de conquête et les maladies apportées par les colons, les populations locales ont été décimées. Du coup, lorsque d'autres Européens se sont rendus en Amazonie au XIXe siècle, ils ont pensé que la région était inhabitée.

Selon Rafael Lopes, ces populations auraient beaucoup à nous apprendre, notamment en terme de développement durable. "Le problème n'est pas la densité humaine, mais la logique de l'occupation. Et la logique qu'on veut imposer aujourd'hui c'est de conserver le moins possible et de détruire le plus possible pour faire de la place au bétail, au soja et autres monocultures, avec les incendies qui détruisent l'environnement", affirme-t-il. Avant de continuer : "Pour préserver la forêt, il est nécessaire de l'occuper de manière écologiquement responsable, sans l'endommager. Toutes les données montrent que la préservation de la forêt a besoin de ces populations, des terres indigènes, des réserves environnementales avec les populations riveraines du fleuve. Nous devons mieux comprendre la manière dont les populations d'origine ont habité et habitent la forêt et nous devons nous servir de ces modèles. Et pas seulement en Amazonie. Cela peut nous permettre de préserver et même de récupérer d'autres biomes, une tâche importante, principalement dans le contexte de cataclysme climatique que nous vivons actuellement."

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