Moselle : une femme poignardée mortellement, son mari «activement recherché»

Le corps de cette femme a été retrouvé lundi matin dans son appartement d’une cité de Creutzwald.

 Le 20 août, l’homme avait été placé en garde à vue pour des faits de violence sur sa femme (illustration).
Le 20 août, l’homme avait été placé en garde à vue pour des faits de violence sur sa femme (illustration). LP/Olivier Boitet

    Le corps d'une femme de 53 ans présentant des « blessures par arme blanche » a été trouvé lundi à Creutzwald, en Moselle, a-t-on appris de source proche du dossier. L'information a été révélée un peu plus tôt dans la journée par L'Est Républicain.

    Le parquet de Metz, qui n'était pas joignable dans l'immédiat, « a ouvert une procédure criminelle et l'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Metz », a-t-on par ailleurs appris auprès de la gendarmerie.

    Le corps de la quinquagénaire a été trouvé lundi matin dans son appartement d'une cité de Creutzwald, commune frontalière avec l'Allemagne d'environ 13 000 habitants. Ce sont des voisins, s'inquiétant de ne plus voir la victime depuis vendredi, qui ont donné l'alerte.

    Selon les premiers éléments, son corps présentait des traces « de blessures par arme blanche », a-t-on ajouté. Son époux de 66 ans, né en Algérie comme son épouse trouvée décédée et absent de l'appartement, est « activement recherché », ainsi que le fils de ce dernier, âgé de 15 ans et né d'une première union.

    « Régulièrement, elle hurlait, elle appelait à l'aide »

    Selon cette source, le drame se serait produit sur « fond de dispute conjugale » au sein du couple : les gendarmes sont en effet intervenus « à deux reprises » chez eux avant que, le 20 août, l'homme ne soit placé en garde à vue pour des faits de violence sur sa femme. Cette dernière n'avait alors pas déposé plainte, mais son mari avait tout de même été renvoyé devant un tribunal.

    « Régulièrement, elle hurlait, elle appelait à l'aide. Parfois même en plein milieu de la nuit. On prévenait les gendarmes, mais on avait l'impression d'être les seuls à le faire… », ont témoigné des voisins, cités par L'Est Républicain. « Il n'était pas rare de la voir marcher dans le quartier « couverte de bleus ou en sang ou tout simplement en larmes »», écrit encore le quotidien régional.

    En 2018, le ministère de l'Intérieur avait recensé 121 féminicides. Plus de 100 victimes de féminicides ont déjà été dénombrées cette année par des associations.