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Comment Orange réduit la fracture numérique

L'opérateur s'est lancé, via sa fondation, dans un programme d'éducation numérique à destination des femmes et des jeunes en difficulté afin de les aider à mieux maîtriser les nouvelles technologies.

Le programme s'est ouvert aux jeunes sans emploi et sans formation qui, s'ils maîtrisent souvent l'usage des réseaux sociaux, sont parfois perdus quand il s'agit d'en revenir aux fondamentaux.
Le programme s'est ouvert aux jeunes sans emploi et sans formation qui, s'ils maîtrisent souvent l'usage des réseaux sociaux, sont parfois perdus quand il s'agit d'en revenir aux fondamentaux. (© Fondation Orange)

Par Vincent Bouquet

Publié le 9 sept. 2019 à 06:01

Né en Afrique, le programme « Maisons digitales », porté depuis 2014 par la Fondation Orange, a progressivement essaimé. Conçus dans le sillage des « écoles numériques », qui permettent aux élèves du continent d'accéder à des contenus pédagogiques en ligne grâce à un kit fourni par l'opérateur, ces lieux s'adressaient en première intention « aux mères frustrées de voir leurs enfants apprendre à utiliser des outils qu'elles ne maîtrisaient pas », explique la responsable du programme, Mary Lisa Durban. D'abord lancé en Côte d'Ivoire, au Cameroun, à Madagascar et en Tunisie, ce mélange d'éducation numérique, d'alphabétisation et d'entrepreneuriat au féminin n'a pas tardé à être importé en France. « Nous avons longuement hésité, mais nous nous sommes rendu compte que certaines femmes en zone rurale ou dans les quartiers sensibles subissaient un isolement social que nous pouvions aider à réduire », assure Mary Lisa Durban.

Aujourd'hui au nombre de 250, dont une centaine dans l'Hexagone, les « Maisons digitales » s'appuient sur des partenariats noués entre la Fondation Orange et des associations locales, « qui connaissent bien les besoins des territoires où elles sont implantées », souligne la déléguée générale de la Fondation, Françoise Cosson. Dispensées par des salariés de l'opérateur, ou par des formateurs formés par ces derniers, ces initiations d'une durée de six à douze mois sont séquencées en modules, de la création d'une boîte e-mail à l'utilisation d'un ordinateur, en passant par la parentalité numérique et l'e-administration. « Nous leur apportons aussi des compétences transversales, comme le calcul, le français ou la culture, et tentons de favoriser leur insertion professionnelle », souligne Mary Lisa Durban.

50.000 bénéficiaires par an

Face aux besoins croissants des populations souffrant « d'illettrisme numérique », le programme s'est aussi ouvert aux jeunes sans emploi et sans formation qui, s'ils maîtrisent souvent l'usage des réseaux sociaux, sont parfois perdus quand il s'agit d'en revenir aux fondamentaux. Démarches administratives, recherche d'emploi, e-réputation… En tout, ce sont désormais 50.000 personnes qui bénéficient chaque année de ces formations de base, dont elles ressortent même symboliquement diplômées.

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Pour aller plus loin et aider les jeunes à s'insérer sur le marché du travail, la Fondation Orange a également noué des partenariats avec des missions locales ou des Ecoles de la deuxième chance. De la création d'une webtélé à la réalisation de reportages sur des métiers en tension, ce sont près de 30 projets à dominante numérique qui voient le jour tous les ans et permettent aux formés d'acquérir des compétences clefs. « Ce mode projet donne l'occasion à ces jeunes de travailler en collectif ou d'acquérir une certaine autonomie, autant de savoir-faire qui font levier lors de futurs entretiens d'embauche », détaille Séverine Ozanne, directrice du programme « FabLabs Solidaires », qui vient compléter le dispositif.

Au nombre de 88, dont 64 en France, ces structures organisent des parcours de formation qui reposent sur l'apprentissage par « le faire ». Fondés sur un projet fil rouge - la création d'un fauteuil roulant personnalisé à moins de 100 euros, la réalisation d'un jeu d'échecs dans un parc municipal, la refonte de la signalétique d'une ville - ils donnent l'occasion aux jeunes de se former à l'utilisation d'une imprimante 3D, d'une fraiseuse numérique et autres technologies de pointe. « Tout l'enjeu est de changer leur regard sur les métiers du numérique, mais également sur eux-mêmes », conclut Séverine Ozanne.

Vincent Bouquet 

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