La Russie écarte toute menace de contamination après un incident dans un centre de recherche en virologie

Implanté à Koltsovo, dans la région de Novossibirsk [Sibérie], le Centre national de recherche en virologie et biotechnologie VECTOR fut, durant la Guerre Froide, l’un des éléments du programme soviétique Biopreparat, qui visait à développer des armes biologiques. Depuis, si l’on en juge par ses activités détaillées sur son site Internet, il n’a plus de lien avec le ministère russe de la Défense.

Reste que ce centre de recherche est connu être l’un des deux derniers endroits au monde à abriter des souches du virus de la variole, maladie déclarée éradiquée en 1980 par l’Organisation mondiale de la santé [OMS], grâce à une campagne active de vaccination.

Seulement, le 16 septembre, le centre VECTOR a été le théâtre d’une explosion, suivie d’un incendie, lequel a fait a fait un blessé par parmi ses employés. Évidemment, au regard de la nature de l’établissement, un incident de cette nature a de quoi être inquiétant, d’autant plus que le centre renferme également d’autres virus, dont Ebola.

Mais l’agence de surveillance sanitaire Rospotrebnadzor s’est voulue rassurante. En effet, a-t-elle expliqué, l’explosion « a été provoquée par un cylindre de gaz », ce qui a causé « un incendie dans les locaux ». Et d’ajouter : « Des fenêtres ont été brisées, mais la structure du bâtiment a résisté et aucune substance dangereuse n’était présente dans les pièces touchées par l’accident. »

Sachant que Novossibirk compte 1,5 million d’habitants, la dissémination d’un virus pathogène provoquerait une catastrophe… susceptible de s’étendre à d’autres partie du monde.

D’ailleurs, en France, une éventuelle réapparition de la variole est une hypothèse sérieusement prise en compte. Selon le ministère des Affaires sociales et de la Santé, le Secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale [SGDSN] a d’ailleurs été chargé, en 2014, a définir « la meilleure stratégie pour endiguer une épidémie de variole sur notre territoire et à élaborer des propositions concrètes et réalistes pour protéger la population. »

Et la même source d’ajouter : « Ce travail a associé, d’une part, les ministères chargés de la santé, de la défense, de l’intérieur, des affaires étrangères et de la recherche et, d’autre part, Santé publique France, l’agence nationale de sécurité du médicament [ANSM] et l’institut de recherche biomédicale des armées [IRBA]. »

Quoi qu’il en soit, l’incident survenu dans une endroit aussi sensible que le centre Vector fait suite à l’incendie d’un sous-marin de « recherche » à propulsion nucléaire [probablement de type Losharik], à une déflagration ayant dévasté un vaste dépôt de munitions en Sibérie et à l’explosion d’un moteur-fusée [celui d’un Burevestnik?] ayant rejeté de la radioactivité dans l’atmosphère. Ce qui les autorités russes avaient cherché à nier dans un premier temps…

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