La maison, miroir de soi : épisode • 1/5 du podcast Habiter, demeurer, se loger

  ©Getty - © Chris Craymer
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De la philosophie à la géographie, de l’anthropologie à l’architecture en passant par l’urbanisme ou l’histoire, la notion d’habiter traverse les sciences sociales et humaines et rencontre quelques-uns des débats majeurs de notre vie contemporaine. Habiter, c’est bien plus que se loger.

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Habiter, c’est bien plus que se loger : c’est s’inscrire dans une réalité différente pour chacun, c’est un mode de vie, qui touche à la fois à l’intime et au collectif. Habite-t-on un lieu, un pays ou le monde ? Choisit-on toujours où l’on veut habiter ? Le fait-on par raison ou par émotion ? Seul ou avec d’autres ? Les grandes mutations urbaines des XXe et XXIe siècles bousculent les pratiques traditionnelles, tout comme le font aussi les aspirations nouvelles à des formes plus respectueuses de l’environnement. Et que vivent ceux qui habitent « mal » ou n’habitent nulle part ? Réponses cette semaine.

Nous nous concentrerons ici sur la philosophie de l’habiter : Heidegger (« habiter en poète...»), Gaston Bachelard (« être de quelque part »), Ivan Illitch (« Nous perdons l’art d’habiter, on loge maintenant ! »), et quelques autres, peu nombreux, y ont répondu.

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Thierry Paquot, philosophe et urbaniste, professeur émérite à l'institut d'urbanisme de Paris et récemment auteur de Désastres urbains : les villes meurent aussi (Editions La Découverte, 2019), nous en parle ce soir. Selon lui, nous habitons d’abord, d'une part notre propre langue, et d'autre part le temps. Habiter, c’est laisser une trace de son existence dans un paysage, quoiqu’en disent les discours dominants sur la mobilité…

Habiter c’est « être présent au monde et à autrui ».

On ne peut pas habiter la Terre simplement en ayant un logis. Cela ne suffit pas. « Habiter » a une dimension existentielle qui est parfois indifférente à la notion de confort.

L’adolescent doit pouvoir avoir son chez soi, y compris chez ses parents.

>>> Extrait musical : " Quatre murs et un toit" de Bénabar.

>>> Pour en savoir plus sur la revue écologique Topophile, à paraître en octobre, et promulguant les cultures paysagère, architecturale et urbaine.

>>> Actualité : retrouvez Dominique Rousset à Allez savoir. Festival des sciences sociales : en finir avec la nature ?, un événement organisé par la ville de Marseille et l’ EHESS du mercredi 25 au dimanche 29 septembre 2019.

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