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Face à la pollution de l’air, l’Indonésie et la Malaisie ferment des milliers d’écoles

Les fumées se dégageant de centaines d’incendies sur l’archipel détériorent la qualité de l’air. Soupçonnées d’avoir déclenché des feux, 185 personnes ont été arrêtées.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 septembre 2019 à 14h42

Temps de Lecture 2 min.

Des pompiers luttent contre les incendies près de Kahayan Hilir, en Indonesie, le 18 septembre.

La pollution de l’air due aux incendies de forêts en Indonésie a entraîné, mercredi 18 septembre, la fermeture de milliers d’écoles à travers le pays, ainsi qu’en Malaisie, Etat voisin qui subit les conséquences des nuages de fumées traversant la région depuis plusieurs jours.

L’agence météorologique indonésienne a déclaré, mercredi, que plus de mille points dégageant de la chaleur intense – ce qui indique un probable incendie – avaient été détectés par satellite, la plupart à Sumatra. Lundi, la police indonésienne avait annoncé avoir arrêté 185 personnes soupçonnées d’avoir déclenché des feux dans l’archipel.

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En Indonésie, ces feux dévastent les forêts tropicales défrichées de Sumatra et de Bornéo. Si de tels incendies surviennent tous les ans dans cet archipel, ils ont pris de l’ampleur cette année en raison d’une saison sèche particulièrement longue et intense : avec 328 000 hectares brûlés depuis le début de l’année, ce sont les pires depuis ceux, particulièrement dévastateurs, de 2015.

Jakarta a déployé quelque 9 000 pompiers et soldats, et des hélicoptères, pour tenter de les éteindre et a annoncé la fermeture de centaines d’écoles dans la province de Riau, à Sumatra, et d’environ 1 300 établissements scolaires dans la province centrale de Kalimantan, à Bornéo.

« Très mauvais pour la santé »

Dans certaines régions de la Malaisie voisine, la qualité de l’air s’est détériorée au point d’atteindre un niveau « très mauvais pour la santé », selon un indice officiel. La capitale, Kuala Lumpur, était recouverte mercredi d’un épais nuage de pollution, et près de 1 500 écoles ont dû être fermées sur le territoire malaisien, affectant plus d’un million d’élèves, selon le ministère de l’Education.

Un hélicoptère largue de l’eau sur la forêt indonésienne, le 18 septembre.

Un nombre croissant de Malaisiens souffrent de problèmes de santé liés à ce nuage. Selon les autorités, les hôpitaux ont reçu un grand nombre de personnes souffrant de sécheresse cutanée et de démangeaisons aux yeux. Le manque de visibilité a entraîné la fermeture de sept aéroports de Bornéo, une île que se partagent l’Indonésie, la Malaisie et Brunei, a annoncé le ministère indonésien des transports. Des vols avaient déjà été annulés ou déroutés dans cette région.

A Singapour, la qualité de l’air s’est détériorée, pour atteindre des niveaux néfastes pour la santé, et un nuage blanc a obscurci l’horizon. L’office de tourisme de la cité-Etat a fait savoir que les spectateurs pourraient acheter des masques pour se protéger de la pollution si les conditions ne s’amélioraient pas et qu’une assistance serait fournie à ceux qui ne se sentiraient pas bien, selon le portail Internet Today.

Accusation contre la Malaisie

Ces incendies ont généré des tensions diplomatiques entre l’Indonésie et la Malaisie, après que la ministre indonésienne de l’environnement a laissé entendre que cette pollution provenait d’incendies survenus en Malaisie. Des images satellitaires montraient pourtant que des centaines d’incendies ravageaient l’Indonésie contre seulement quelques-uns chez son voisin. La ministre a ensuite déclaré que certains des incendies détruisaient des plantations appartenant à des entreprises établies en Malaisie.

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Le premier ministre malaisien, de manière diplomatique, a annoncé mercredi que son pays pourrait se doter d’une loi obligeant les entreprises malaisiennes à combattre les feux se produisant dans les plantations qu’elles possèdent à l’étranger. « Bien sûr, si nous découvrons qu’ils ne veulent pas agir, nous adopterons peut-être une loi pour les y contraindre », a dit Mahathir Mohamad.

Le Monde avec AFP

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