Reprise d’Aigle Azur : Air France renonce, quatre offres encore en lice

Air France et le groupe Dubreuil ont indiqué ne pas avoir trouvé de solution globale pour la compagnie placée en redressement judiciaire.

 Le passif d’Aigle Azur, qui emploie 1150 salariés, serait de l’ordre 140 millions d’euros.
Le passif d’Aigle Azur, qui emploie 1150 salariés, serait de l’ordre 140 millions d’euros. AFP

    Nouveau coup de théâtre dans la reprise d' Aigle Azur, placé en liquidation judiciaire depuis lundi. Alors que le tribunal de commerce d'Évry (Essonne) avait demandé aux candidats à la reprise d'améliorer leur offre jusqu'à mercredi minuit, Air France, associé au groupe Dubreuil, a finalement déposé les armes.

    Dans un courrier commun, les deux entreprises ont fait savoir qu'elles n'étaient pas parvenues à trouver une solution globale.

    En pôle position dans ce dossier, Air France et le groupe Dubreuil auraient été échaudés, selon La Tribune, par l'ampleur du passif social et par la complexité du dossier qui impose de reprendre le personnel avec les contrats de travail.

    Or, s'ils étaient prêts à reprendre le personnel d'Aigle Azur, Air France et le Groupe Dubreuil refusaient de reprendre des contrats jugés peu compétitifs, en particulier ceux des pilotes.

    Deux ex-Air France de retour dans la course ?

    En revanche, les deux anciens du groupe Air France, Lionel Guérin et Philippe Micouleau qui n'avaient pas déposé d'offre lundi dernier, seraient revenus dans la partie.

    L'offre des deux hommes, qui avait été soutenue au départ par Jean-Baptiste Djebbari le nouveau secrétaire d'Etat aux Transports, porte sur la « totalité du fonds de commerce » et passerait par une « holding de reprise dont les actionnaires seront Lionel Guérin et Philippe Micouleau à hauteur de 30 % et une société de droit espagnol, DFO oil product ». Seul bémol : cette offre est conditionnée par l'obtention d'un prêt de « 15 millions d'euros » de la part de l'Etat.

    Trois autres offres restent finalement en lice : celle de Gérard Houa, actionnaire à hauteur de 19% d'Aigle Azur, celle de la compagnie low cost espagnole Vueling, filiale du groupe IAG, et une offre en nom propre.

    Le tribunal de commerce d'Évry devrait rendre sa décision le 27 septembre.