Pompiers : "Hier, nous étions des soldats du feu; aujourd’hui, nous sommes des taxis sanitaires"

Un des véhicules des sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, le 7 septembre 2019 à Nancy ©Radio France - Vianney Smiarowski
Un des véhicules des sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, le 7 septembre 2019 à Nancy ©Radio France - Vianney Smiarowski
Un des véhicules des sapeurs-pompiers de Meurthe-et-Moselle, le 7 septembre 2019 à Nancy ©Radio France - Vianney Smiarowski
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La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France tient son 126e congrès annuel jusqu’à ce samedi, à Vannes, dans le Morbihan. Mais cette année, la belle vitrine de la profession est ternie par la colère des pompiers.

Leur congrès annuel est censé être le rendez-vous immanquable de la grande famille des pompiers. Mais certains lui tournent le dos, cette année plus que jamais. Le système de secours d’urgence est à "bout de souffle". Le métier a changé ces vingt dernières années, les sapeurs-pompiers dénoncent un "ras-le-bol". Ils sont en grève dans toute la France depuis le 26 juin (par exemple à Nancy), à l’appel de sept syndicats sur neuf, pour dénoncer le manque d’effectifs, des interventions en hausse, tout comme les agressions. Ils veulent une réponse politique forte. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, se rend à Vannes ce samedi. Il prononcera un discours en clôture du plus grand salon de la profession. Les sapeurs-pompiers attendent "des actes, plus des mots".

Redonner du sens aux missions des pompiers

Le capitaine Eric Brocardi, l'un des porte-paroles de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
Le capitaine Eric Brocardi, l'un des porte-paroles de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France

Le système de secours d'urgence français souffre. Sans parler de situation inédite, le capitaine Eric Brocardi, l'un des porte-paroles de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) reconnaît "qu'il y a déjà eu des grèves chez les pompiers. Mais là, on est quand même à un carrefour où il y a des situations où tout le monde, toutes les corporations associées peuvent se retrouver", dit-il. Le capitaine Brocardi est pompier depuis près de 22 ans dans les Alpes-Maritimes. Il estime qu'il "faut redonner du sens aux missions des pompiers. On n'est pas là pour s'occuper des problèmes de box-internet", dit-il. 95% des urgences pré-hospitalières sont assurées par les pompiers selon le FNSPF. "Il faut recentrer nos missions", précise encore Eric Brocardi.

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Le 112, numéro unique, début de réponse face aux agressions

Cette année, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France veut marteler deux messages forts lors de ce congrès : l’instauration d’un numéro d’appel d’urgence unique, le 112, à la place du 18, du 15 pour le SAMU, ou 17 pour la police. Elle souhaite aussi mettre l'accent sur la lutte contre les agressions, en hausse de 23% en 2017, selon le ministère de l'Intérieur. En France, on compte en moyenne cinq agressions de pompiers chaque jour sur 10 000 interventions.

La mise en place d'un numéro d'appel unique, le 112, est un début de réponse à la crise des pompiers. "Pourquoi c'est important ? Parce que nous pourrons traiter toutes les situations d'urgence quelle qu'elles soient", estime le capitaine Brocardi. Police, gendarmerie, SAMU, pompiers, tous regroupés sous une même plateforme. "Cela nous permettrait d'avoir un partage avec tous les acteurs. Aujourd'hui, il y a plus de 450 centres de traitement de l'alerte, il y a beaucoup trop de numéros d'urgence. Il faut recentrer toutes les énergies derrière un seul et même numéro pour distinguer ce qui est urgent de ce qui ne l'est pas. La ministre de la Santé a présenté dernièrement son plan. Il détaille une distinction entre ce qui est urgent et ce qui est non urgent. Eh bien, nous, pompiers, on offre cette solution du numéro 112", ajoute le capitaine Brocardi.

"On ne peut plus entendre que des mots, on veut des actes de la part du ministre de l’Intérieur "- Capitaine Eric Brocardi, porte-parole de la FNSPF

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Le 112, premier rempart contre les agressions ? "Cela nous permettrait d'échanger des informations très rapidement et on pourrait, en fonction des situations, engager des moyens plus appropriés. Cela garantirait à la fois la sécurité de l'intervenant mais aussi une rapidité d'intervention des secours", précise Eric Brocardi.

Le modèle français ne fait plus rêver autant qu'avant

En France, sur les quelques 247 000 sapeurs-pompiers, près de 195 000 sont des pompiers volontaires. Les professionnels sont au nombre de 40 000, auxquels il faut rajouter près de 8 000 pompiers de Paris, des militaires, tout comme les 2 500 marins-pompiers de Marseille. Avec cette complémentarité entre les professionnels et les volontaires, cela permet d'avoir un bon maillage territorial, selon la FNSPF. Mais depuis quelques années, il y a une érosion des effectifs, surtout chez les volontaires.

Le capitaine Bernard Schifano, président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône
Le capitaine Bernard Schifano, président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône
© Radio France - Vianney Smiarowski

A la tête d'un petit centre de secours depuis 35 ans, le capitaine Bernard Schifano enregistre 40 ans d'ancienneté en tant que sapeur-pompier volontaire. Il est aussi le président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers des Bouches du Rhône. "On ressent qu'il y a un engagement dans le volontariat qui est moins fort qu'il y a quelques années. C'est d'actualité, c'est la vie d'aujourd'hui. On ne peut pas rester sur d'anciennes méthodes donc il faut que le système s'adapte aux sapeurs-pompiers, qu'ils soient volontaires ou professionnels. Les uns sans les autres ne peuvent pas fonctionner. Il faut trouver des solutions à court termes pour sauver le système de sécurité civile", dit Bernard Schifano.

Il faut rééduquer la population

En quarante ans d'engagement chez les pompiers, il a vu le métier évoluer. "Aujourd'hui, le système va mal parce qu'il y a trop de sollicitations. Beaucoup de gens sont assistés. Par exemple, un gamin qui se fait une entorse à la cheville, on nous demande de venir le récupérer et de le déposer à l'hôpital", dit Bernard Schifano.  

"Aujourd'hui, c'est tout un ensemble qui va mal et les sapeurs-pompiers arrivent en dernier dans cet ensemble. Nous commençons à aller mal mais avant nous il y a eu la police, il y a eu la Poste, il y a les déserts médicaux et si on ne trouve pas de médecins, c'est le pompier qui va faire le travail. On est le dernier échelon, on doit tout faire mais nous n'avons pas les moyens humains pour le faire, ça devient très compliqué", constate le capitaine Schifano.

Quand on abuse d'un système, il se casse la gueule.

Est-ce que la situation de crise est inédite ? "Je pense que cela fait un moment que cela couve. On a appliqué des mesurettes mais aujourd'hui elles sont caduques. Il faut prendre le taureau par les cornes et déjà commencé par instaurer le numéro d'appel unique, le 112. Ensuite, je pense qu'il faut aussi rééduquer la population à ne pas déranger les pompiers ou les médecins pour rien. Les pompiers sont encore le seul service qui est gratuit pour de l'urgence et on en abuse. Quand on abuse d'un système, il se casse la gueule. On en est là aujourd'hui", estime Bernard Schifano.

Pour lui, le système de secours Français "a atteint ses limites". Les interventions ont augmenté mais les effectifs de sapeurs-pompiers professionnels n'ont pas suivi. "On est en train de faire du sapeur-pompier volontaire un professionnel à temps partiel et c'est ce qu'il ne faut surtout pas faire", pense-t-il.  

"On se fait aussi agresser dans les petits villages" - Bernard Schifano, président de l'Union départementale des sapeurs-pompiers des Bouches-du-Rhône

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Pour Bernard Schifano, l'érosion des effectifs de pompiers volontaires s'explique aussi par un manque de reconnaissance. "Aujourd'hui, quand un sapeur-pompier volontaire a fait 11 ans de service, on le perd. Pourquoi ? Parce que sa vie familiale a changé, parce que la société a changé et qu'on n'est pas capable de lui offrir quelque chose de complémentaire. A un moment donné, ils ne se reconnaissent plus dans la société. Aujourd'hui, quand vous avez un emploi, qui est dur à trouver, et que la contrainte du pompier arrive en même temps, vous faites des choix. Le pompier volontaire devrait être mis en exemple mais pas avec des médailles. Il faut que les entreprises qui ont des pompiers volontaires dans leurs effectifs soient récompensées par des avantages. Si elles n'ont pas d'avantages financiers, on n'arrivera pas à développer le volontariat".

Avec le temps et dans ce contexte, Bernard Schifano aime toujours être sapeur-pompier mais la passion n'est plus toujours au rendez-vous. "Cela dépend des jours. A vouloir toujours progresser, on finit par tuer le système. Et aujourd'hui, on ne respecte plus certaines valeurs chez nous. Donc, c'est vrai qu'il y a certains jours, je pense à m'arrêter, à prendre ma retraite et puis d'autres jours, quand je rencontre des jeunes, ils me donnent l'envie de continuer à leur transmettre mon savoir", dit-il.

Des effectifs supplémentaires pour les pompiers professionnels

Charles Cosse, 34 ans, est sapeur-pompier professionnel depuis une quinzaine d'années. Il est aussi membre du syndicat UNSA qui fait partie des sept syndicats de l'intersyndicale qui appelle à la grève depuis le 26 juin dernier. En 2003, il y avait 3,5 millions d'interventions annuelles. En 2018, les interventions sont passées à 4,5 millions, ce qui fait une intervention toutes les sept secondes. 84% d'entre elles concernent le secours à personne contre 54% il y a 20 ans, selon la FNSPF.

Il y a vingt ans, on faisait du secours d'urgence. Il y a dix ans, on faisait de l'assistance. Aujourd'hui, on fait de l'assistanat. Qu'est-ce qu'on fera demain ?

Charles Cosse estime aussi que la situation est inédite. "C'est le signe qu'on est arrivé au bout d’un système", dit-il lui aussi. Le principal problème pour lui, est la transformation du métier. "Hier, on était des soldats du feu, aujourd'hui, on est devenus des taxis sanitaires malgré-nous. C'est aussi un problème sociétal. Il y a un vieillissement de la population qui s'opère, il y a la concentration de la population sur les grandes métropoles, il y a une disparition des acteurs historiques comme le médecin de famille ou les hôpitaux ruraux. Et puis il y a les agressions, nous n'étions pas préparés à tout cela", regrette-t-il.

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Charles Cosse ne reconnaît plus son métier. Pour lui, la clé du problème est notamment d'augmenter les effectifs de pompiers professionnels. "Aujourd'hui, il faut en faire plus qu'hier mais avec moins de moyens et moins d'effectifs donc on ne peut pas réaliser correctement les missions", explique-t-il.  "Il faut commencer par recruter et dans un deuxième temps, il faut se recentrer sur nos missions, revoir le schéma de l'assistance à personne. Il y a vingt ans, on faisait du secours d'urgence. ll y a dix ans, on faisait de l'assistance. Aujourd'hui, on fait de l'assistanat. Qu'est-ce qu'on fera demain ?" s'interroge Charles Cosse. Comme beaucoup de ses collègues, il ressent du "mépris" de la part du ministre de l'Intérieur.

Les rapports humains ont changé

Jean-Paul Hennequin, Lieutenant-colonel en retraite
Jean-Paul Hennequin, Lieutenant-colonel en retraite
© Radio France - Vianney Smiarowski

"Les sapeurs-pompiers ne sont plus à la hauteur de leurs missions, c’est une évidence" - Jean-Paul Hennequin, lieutenant-colonel en retraite

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Jean-Paul Hennequin, est devenu sapeur-pompier "par hasard", il l'est ensuite resté par passion pendant 35 ans et a terminé sa carrière comme lieutenant-colonel, à Metz, en Moselle. Il est aujourd'hui à la retraite depuis une petite dizaine d'années mais garde toujours un œil intéressé sur le métier. Il partage la colère des sapeurs-pompiers en activité. Lui a connu un temps où il n'y avait pas de problème d'effectifs. "Ce qui nous permettait d'avoir une véritable formation sur nos engins, d'entretenir notre physique. C'est la base d'une bonne intervention. Nous étions à mon époque une quarantaine de pompiers professionnels par jour pour près de 6 000 interventions annuelles. Aujourd'hui, à ma connaissance à Metz, ils sont moins d'une trentaine de pompiers au quotidien pour plus de 15 000 interventions annuelles", explique Jean-Paul Hennequin.

Mais ce que Jean-Paul Hennequin souhaite mettre en avant, c'est un sentiment d'éloignement entre la direction des sapeurs-pompiers et sa base. "Quand je suis rentré chez les pompiers, les directeurs des services départementaux d'incendie et de secours étaient à notre écoute et le président du Conseil général, à l'époque, était à l'écoute du directeur. Maintenant, tout ça a changé. Le directeur est à l'écoute du président du Conseil départemental qui lui est à l'écoute de son budget. Ce ne sont plus les mêmes rapports humains. Le directeur n'est plus là pour ses hommes, il est là pour le président du Conseil départemental", estime le lieutenant-colonel à la retraite.

Pour lui, les directeurs des services départementaux d'incendie et de secours (SDIS) ont glissé vers un rôle davantage politique et financier. "Eux souvent ne rentrent plus dans la profession par hasard mais pour faire carrière. Leur but n'est plus vraiment d'être sapeurs-pompiers mais plutôt de se consacrer à l'aspect financier et à la gestion des hommes et du matériel", explique Jean-Paul Hennequin. Il se souvient aussi de l'époque où, avec des policiers, un après-midi par semaine durant l'été, ils allaient à la rencontre des jeunes en banlieue pour passer du temps avec eux et expliquer leurs métiers. "Mais tout cela s'est arrêté dans les années 2000 sous prétexte que nous n'avions plus le temps de faire ça", regrette le lieutenant-colonel, avant de rajouter, "je suis persuadé que les pompiers messins se font moins caillasser parce que ce sont des jeunes qui nous ont connu il y a vingt ans".

80% de pompiers volontaires, la particularité du système de secours d'urgence français

Romain Pudal, ancien sapeur-pompier, aujourd'hui sociologue au CNRS
Romain Pudal, ancien sapeur-pompier, aujourd'hui sociologue au CNRS
© Radio France

Romain Pudal est sociologue au CNRS mais avant cela il a eu un passé de sapeurs-pompiers. Après son service militaire effectué à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, il s'est engagé chez les pompiers volontaires pendant une quinzaine d'années. Pour tenter de comprendre le mal-être actuel des pompiers, "il faut déjà préciser que les pompiers sont un service public qui fonctionne avec une grande majorité de pompiers volontaires. Il y a très peu de services publics qui fonctionnent avec un tel taux de volontariat. Ce qui pose un problème particulier parce que le volontariat suppose d'avoir soit une activité professionnelle à côté, soit d'être au chômage et d'être disponible comme volontaire. C'est un management particulier. On est entre des pompiers qui sont professionnels et d'autres qui sont volontaires et qui font la même activité. L'autre particularité française est que les pompiers assurent à la fois le secours à victime et l'incendie. Dans d'autres pays, on différencie. Soit vous êtes "fire fighter" et vous ne vous occupez que des feux, soit vous êtes dans le secours à personne, donc davantage tourné vers le paramédicale. Cela fait appel à des types de qualités professionnelles ou personnelles différentes", explique Romain Pudal.

De quelles agressions parle-t-on ?

En ce qui concerne les agressions dont sont victimes les pompiers, Romain Pudal en a déjà vécu quand il était dans leurs rangs. "La première chose c'est d'interroger les chiffres. Comment sont-ils produits ? Je veux dire par là qu'il y a de plus en plus une politique au niveau des SDIS exigeant des intervenants qu'ils déclarent tous les types d'incivilités et d'agressions. Donc évidemment, si tout un tas de choses qui existaient n'étaient pas déclarées et qu'elles le sont maintenant, cela fait bien évidemment exploser les statistiques", précise Romain Pudal. 

"La deuxième chose, c'est qu'il faut déconstruire les agressions. Il y a une partie des agressions liées à des personnes alcoolisées ou avec des profils psychiatriques. Ce sont les risques du métier. Ce qui est beaucoup plus préoccupant et beaucoup plus compliqué à gérer pour les pompiers, c'est le sentiment d'être pris eux-mêmes pour des cibles et de faire l'objet d'une attaque ciblée. Là, ça signale sans doute un très gros malaise dans la population et dans les relations que les pompiers peuvent avoir avec elle".

"J'entends souvent des réponses répressives, cela peut rassurer des équipes mais sur le fond, je ne crois pas que cela règle le problème" - Romain Pudal, sociologue au CNRS

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"Mettre l'accent sur les interventions, cela permet aux dirigeants politiques de dire par exemple qu'ils vont équiper les pompiers de caméras lors des interventions. On va faire une loi encore plus répressive s’il y a une agression sur un pompier, etc. Mais le problème n'est pas là. Le problème est qu'il faut qu'il y ait suffisamment d'intervenants, bien formés et qu'ils puissent prendre le temps de connaître la population en dehors des interventions. Ce n'est pas le cas aujourd'hui", explique le sociologue.

Tout n'était pas "mieux avant"

Dans les allées du 126e Congrès national des sapeurs-pompiers, Carine et Alain Bercegeay admirent les dernières nouveautés et les engins derniers cris destinés aux pompiers. Le couple est originaire d'un petit village près de Saint-Nazaire. Lui est pompier volontaire depuis vingt-deux ans dans une petite commune. "La passion est toujours intacte", dit Alain. "L'évolution du métier de pompier est grandiose", répond sa femme. "Ce qui a changé c'est le matériel, ce sont les formations. On est sans arrêt remis en question. Il y a un progrès énorme au niveau de l'informatique. Auparavant, nous étions prévenus par la sirène", s'amuse Alain, à l'époque c'était les années 1990. Le confort d'aujourd'hui est également apprécié par sa femme Carine. "Ce qui était le plus dur à vivre dans le temps, c'était de savoir pour quoi il partait. Maintenant, avec l'évolution des bips, ils savent avant de partir quelle sera la nature de l'intervention. Avant, il y avait la sirène qui retentissait dans le village. Il y avait un côté angoissant, même pour les enfants, c'était des pleurs à chaque fois qu'ils entendaient la sirène", dit-elle.   

Au Congrès national de Vannes, les pompiers, à l'appel de la CGT, réservent un comité d'accueil au ministre de l'Intérieur. Ils ont aussi prévu une grande manifestation à Paris le 15 octobre prochain. Un rassemblement qui s'annonce suivi.

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