Une femme séquestrée et violée pendant un an à Castres, ses tortionnaires écroués
Les tortionnaires d’une femme, séquestrée, frappée et violée durant un an dans un camp de gens du voyage à Castres, ont été interpellés et écroués ce mercredi.
C’est une affaire sordide que viennent d’élucider les policiers castrais après plusieurs mois d’investigations. Un homme de 32 ans et sa mère de 57 ans ont été interpellés mardi matin lors d’une opération de police dans le camp de gens du voyage de la Vivarié à Castres. Présentés au pôle d’instruction criminelle de Toulouse mercredi, ils ont été mis en examen et écroués pour « enlèvement, séquestration, viols, prostitution et proxénétisme ». Pendant plus d’un an, ils ont retenu dans une caravane du camp une femme de 46 ans qui était frappée, violée et prostituée.
Les faits remontent à 2016. Cette Castraise, considérée comme une personne vulnérable, avait sympathisé avec une femme de la communauté de la Vivarié qui l’a fait venir sur le camp. Elle n’en est plus repartie. Séquestrée dans une caravane et violentée, elle était considérée comme une esclave par ses tortionnaires qui exerçaient une forte emprise sur elle et lui faisaient faire les tâches ménagères. Elle allait aussi chercher les enfants à l’école. Mais terrorisée, la quadragénaire n’osait pas profiter de ces sorties du camp pour s’enfuir. Et son calvaire a empiré. Elle a été ensuite prostituée par l’un des individus qui la retenait. La pauvre femme a ainsi été violée à de nombreuses reprises par des hommes du camp et de leurs entourages.
Une nuit dans un fossé
Au bout d’un an, durant l’été 2017, la victime a fini par s’enfuir. Elle a même passé une nuit entière dans un fossé à proximité du camp pour ne pas être retrouvée par son proxénète et ses amis. Elle finira par réussir à quitter Castres. Et plusieurs mois après, encore traumatisée et victime de blessures aux séquelles irréversibles, elle est allée déposer plainte dans la région où elle avait trouvé refuge et où elle demeure aujourd’hui.
Saisis de l’affaire, les policiers du commissariat de Castres ont mis toute leur énergie pour identifier les auteurs de ces faits horribles. Mardi matin, escortés d’une compagnie de CRS, ils sont allés interpeller le proxénète, sa mère, qui détenait les clés de la caravane où était enfermée la victime durant le temps de son calvaire, et deux autres hommes considérés comme des « clients ». Ces derniers ont pour le moment été remis en liberté à l’issue de leur garde à vue en attendant les suites de l’enquête gérée par un juge d’instruction toulousain après que le parquet a ouvert une information judiciaire mardi. Le principal auteur et sa mère ont, eux, été écroués.


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