Michel Onfray affirme « souscrire » aux thèses de François Asselineau (avant de rétropédaler)

Michel Onfray, le 15 octobre 2010 à Caen.

Michel Onfray, le 15 octobre 2010 à Caen. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Si le philosophe n’entend pas adhérer à l’UPR, il confie « aimer beaucoup » ce que dit le partisan du Frexit.

Est-ce vraiment une surprise au regard des dernières sorties de Michel Onfray ? Le philosophe europhobe, qui verse depuis quelque temps dans le conspirationniste, a déclaré « souscrire » aux thèses de François Asselineau, président du parti Union populaire républicaine (UPR) et partisan acharné d’une sortie de la France de l’Union européenne (Frexit).

Interrogé par l’AFP, l’écrivain a cependant précisé qu’il n’avait pas voté pour lui et qu’il ne « vot(ait) plus pour personne ». Il n’entend pas non plus adhérer à l’UPR : « Je n’ai jamais pris ma carte nulle part et je ne vais pas commencer. »

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« Je suis en train de faire mon “outing” » et « j’aime beaucoup ce qu’il dit », a déclaré jeudi le philosophe libertaire lors d’une conférence à Bordeaux, selon une vidéo de l’événement diffusée vendredi 20 septembre à la presse par l’UPR.

Le philosophe est tombé sous le charme de l’ex-collaborateur de Charles Pasqua :

« Dans tout ce que j’ai entendu de lui, je n’ai pas trouvé de choses à redire, vraiment, et parfois je l’ai écouté longuement, j’ai écouté des enregistrements qui pouvaient durer une bonne heure avec un réel intérêt, avec un réel plaisir en me disant “c’est vrai que je souscris à tout ça”. »

Pour Michel Onfray, le discours de François Asselineau « est un discours structuré qui démonte de manière rationnelle et raisonnable le dispositif maastrichtien, donc la chose essentielle qui est que la France a perdu sa souveraineté ».

Le philosophe, qui reste un des intellectuels français contemporains les plus lus à l’étranger, apprécie aussi le fait que l’UPR a « mis en relation le fait que le refoulé maastrichtien produisait les “gilets jaunes” », un mouvement que Michel Onfray soutient. « C’est un discours extrêmement bien fait, celui d’Asselineau, qui témoigne d’un effort de déconstruction extrêmement intéressant ».

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Rétropédalage

Mais l’écrivain s’est ensuite « insurgé contre la récupération à laquelle se livrent depuis François Asselineau et les siens ».

Il a précisé à l’AFP que ses propos « ne sauraient valoir soutien et encore moins engagement aux côtés » du chef de l’UPR, qu’il « classe comme tous les autres dans la rubrique des politiciens auxquels il ne saurait apporter sa caution ».

Etienne Chouard, enseignant antilibéral controversé, avait indiqué en février qu’il voterait aux élections européennes pour la liste de l’UPR conduite par François Asselineau.

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