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G.P.
Sur Europe 1 dans "Sans rendez-vous", Philippe Amouyel, médecin et chercheur spécialiste des maladies du vieillissement, explique comment repousser la maladie d’Alzheimer.

En France, on estime qu'il existe environ 900.000 patients qui se savent, ou pas, malades d’Alzheimer. Cette maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif de la mémoire est un type de démence dont on ne peut pas guérir pour le moment. En 2016, la Haute Autorité de Santé avait ainsi choisi de stopper le remboursement des médicaments prescrits car leur "pertinence clinique" n'était pas assez importante. Dans Sans rendez-vous sur Europe 1, Philippe Amouyel, médecin et chercheur spécialiste des maladies du vieillissement au CHU de Lille, livre ses conseils pour tenter de repousser la maladie.

Bousculer les habitudes de votre cerveau

Stimuler son cerveau reste le meilleur moyen de repousser la maladie d’Alzheimer. "Idéalement, il faut commencer tout petit", souligne Philippe Amouyel. "Le meilleur exemple, c'est que ceux qui font des études plus longues développement une maladie d’Alzheimer dix à 15 ans plus tard que ceux qui font des études courtes", ajoute-t-il.

Pour stimuler son cerveau, on pense souvent à des exercices intellectuelles, comme apprendre une langue étrangère. Mais ce n'est pas la seule solution. "Il faut faire quelque chose qui change votre comportement par rapport à votre cerveau", détaille Philippe Amouyel, "pour sortir le cerveau de sa zone de confort."

Exemple parmi d'autres, se servir de sa main gauche dix minutes par jour (si l'on est droitier). "Au début, votre cerveau ne va pas comprendre et il va être perturbé. Cela va créer une nouvelle connexion", explique le spécialiste. "Cela aide à rendre votre cerveau plus résistant, ce que l'on appelle la réserve cognitive. Il faut l'entretenir pour que, plus tard, si vous avez une maladie d’Alzheimer, elle démarre le plus tard possible", indique le médecin.

Éternuez et toussez !

Autre réflexe quotidien à prendre : ne pas se retenir d'éternuer ou de tousser. "Lorsque vous le faites, il y a une projection de l'air qui est dans votre corps, à une vitesse de l'ordre de 50 km/h. Si vous vous retenez, cela créé une augmentation de la pression artérielle extrêmement brutale qui va amener une rupture de petits vaisseaux", relate Philippe Amouyel. Alors si vous l'envie vous prend, à présent vous le savez : ne vous retenez plus !