Après une nuit de négociations, la chancelière allemande Angela Merkel a présenté son plan pour le climat vendredi 20 septembre. Une série de mesures chiffrées à 54 milliards d’euros et censées “diviser par deux les émissions de carbone de l’Allemagne d’ici à 2030 et respecter ainsi les engagements du traité de Paris signé en 2015”, indique Deutsche Welle. La chancelière doit participer avec d’autres leaders mondiaux au Sommet Action Climat, convoqué par l’ONU le 23 septembre à New York.

Selon le média allemand, un marathon de négociations a été nécessaire pour trouver un accord, mais le plan est jugé par les écologistes comme “désordonné et pas assez consistant”. Le vice-chancelier social-démocrate Olaf Scholz, également ministre des Finances, “a présenté le plan comme ‘une protection du climat socialement équilibrée’ et une ‘chance’ de moderniser l’industrie allemande et de créer de nouveaux emplois innovants”, selon Deutsche Welle.

Les Verts pas convaincus

Les mesures prévues par le gouvernement allemand devraient conduire à “augmenter progressivement les prix de l’essence et du gazole d’ici à 2026”D’après le média allemand, “les subventions pour les véhicules électriques - qui ont des difficultés à accroître leur part de marché - seront augmentées pour les voitures coûtant moins de 40 000 euros”. Et à partir de 2026, “l’installation de chauffage au fioul serait interdite au profit d’alternatives plus respectueuses du climat, associées à une tentative d’amélioration des normes d’isolation des bâtiments”.

Les Verts allemands ont accueilli ce plan assez fraîchement. “Je suis très déçue”, a déclarée Annalena Baerbock, une des leaders du parti, qui a décrit le plan comme “lent, négligé et sans engagement”.

Du côté de la section allemande de Fridays for future, à l’origine des manifestations pour le climat les vendredis, on déclarait sur Twitter que le plan présenté par Angela Merkel “n’était pas une grande avancée” et n’allait pas permettre de contenir l’augmentation des températures dans le monde à 1,5 °C.

Le plan présenté par la chancelière n’a d’ailleurs pas empêché les Allemands de maintenir la pression sur leurs dirigeants dans la journée : alors que des millions de personnes suivaient ce vendredi 20 septembre dans le monde entier “une grève contre l’inaction face à la crise climatique”, comme le rapporte El Pais, l’Allemagne a été l’un des pays où la mobilisation a été la plus forte selon les organisateurs. Plus d’un million d’Allemands sont en effet descendus dans les rues vendredi 20 septembre, dont 270 000 à Berlin.