1.300 m2 de toiture recouverte par 672 panneaux photovoltaïques : c'est le projet fou que vient d'achever Thierrry Dauger, éleveur et membre du Gaec du Breuil, à Jouillat.
« Ça faisait quelques années que j’y pensais, explique l’éleveur. Mais c’est le prix du raccordement qui me repoussait, et comme celui-ci a changé, j’ai pu sauter le pas ».
L'Etat aide au raccordement depuis 2018
De fait, depuis le 1er janvier 2018, l’État prend en charge 40 % du coût de raccordement. Un budget non-négligeable, qui a permis d’économiser près de 30.000 euros dans le cas de la centrale photovoltaïque de Jouillat.
En réalité, les deux gérants du Gaec du Breuil n’avaient pas pour but premier d’investir dans l’énergie : l’objectif initial était bien la construction de nouveaux bâtiments pour abriter les 125 limousines, 400 bottes de pailles et plus d’une centaine de bottes de foins.
inauguration de bâtiments agricoles munis d une central ph M Dauger éleveur de bovins
Le photovoltaïque devient un moyen d'amortir un investissement
Tout compris, le projet aura coûté 400.000 euros. « En comptant les recettes générées par l’électricité, on est sur quinze ans d’amortissement en linéaire. » Et si les panneaux n’avaient pas été là?? « Quand bien même la facture aurait été bien plus basse, l’amortissement aurait été beaucoup plus long », explique Thierry Dauger.
En tout, les 672 panneaux vont produire en moyenne 240.000 kWh chaque année, soit l'équivalent de la consommation électrique de 50 foyers. Raccordée au réseau principal par Enedis, l'électricité produite partira chez les premiers consommateurs sur sa route, donc le voisinage.
Le renouvelable a le vent en poupe
D’après Frédéric Saint-Paul, patron d’Enedis en Creuse, les énergies renouvelables ont le vent en poupe dans le département. « Avec 40 % de part d’électricité consommée issue d’énergies renouvelables, nous sommes largement devant la moyenne française, qui est de 20 % », se réjouit-il. Cette part est portée par le photovoltaïque, à hauteur de 45 %, laissant 25 % à l’éolien et 19 % à l’hydraulique.Thierry Dauger (à droite) a été accompagné par des membres d'Enedis, de la Chambre d'agriculture et l'entreprise Triangle Energie. Photo Pascal Dacasa
« Si les gros projets en cours sont menés à bien (éoliennes de Chambonchard ou parc solaire de Saint-Médard-la-Rochette par exemple), nous devrions atteindre les 50 % sans soucis », assure le directeur départemental. En moyenne, il y a 6 % par an d’installations en plus, dopées par les petits panneaux individuels, mais surtout 12 % de puissance en plus.
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Vianney Loriquet
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