Freud : le psychanalyste et l'invention de sa théorie

Sigmund Freud en 1898 ©Getty - Imagno
Sigmund Freud en 1898 ©Getty - Imagno
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Dans la nuit du 23 septembre 1939, Freud mourrait des suites d'un cancer de la mâchoire à Londres où il était exilé depuis son départ de l'Autriche en 1938. 80 ans après, c'est l’occasion de reparler du travail de l'inventeur de la psychanalyse.

Première archive : ce soir nous remontons au 24 septembre 1949, dix ans après la mort du père de la psychanalyse. Sur la chaîne nationale, le journaliste Paul Perronet recevait un groupe de spécialistes de la psychanalyse et de la psychiatrie. L’enjeu ? Faire le point sur l’œuvre de Sigmund Freud. Votre noterez les craquements du disque d’enregistrement dans cette archive sonore étonnante  : "Il y a dix ans le professeur Sigmund Freud s’éteignait à Londres à 83 ans. Il avait la lumière sur l’inconscient, crée une nouvelle thérapeutique des troubles nerveux et jeté les bases d’une science, la psychanalyse, qui n’a cessé de se développer dans de nombreux domaines… "

Nous poursuivons la découverte du père de la psychanalyse avec l'émission "Les Jours du siècle"

Le 18 novembre 1997, Ladislas de Hoyos recevait sur France Inter la psychanalyste et historienne Elisabeth Roudinesco. Dans cette émission d’histoire l’invitée revient sur les premiers travaux de Sigmund Freud qui fonderont sa théorie.

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"Freud s'inscrit dans un courant de recherche. Toute la fin du XIXe siècle s’interrogeait sur l’hystérie : cette maladie que l’on attribuait déjà plus à l’utérus. On savait que c’était psychique. Le psychanalyste réagissait au nihilisme thérapeutique de la médecine classique qui consistait à classer les maladies nerveuses sans écouter le malade. 

Le mot "psychanalyse" est employé pour la première fois en 1896. L'idée est que le patient n’a plus besoin du regard du docteur. On passe de l’hypnose : l’idée d’endormir pour qu’il puisse parler à l’idée du retrait du soignant. Dorénavant, il fait son introspection seul avec le soutien du médecin." 

Freud par l'une de ses patiente et élève 

Marie Bonaparte en 1957 : "J’ai eu l'honneur d’être élève de Freud en 1926. J’ai été suivie par lui pour une analyse ce qui m’a permis de connaitre la pensée du maître. Surtout de connaitre la façon dont il vivait. Contrairement à ce que certains pensaient, ce n'était pas un personnage bizarre qui ne intéressait qu’à la sexualité en vertu d’une perversion. 

Je n’oublierai jamais le salon où il recevait ses patients, qui était plutôt son bureau, le divan sur lequel avaient été ses patients sur lequel j’ai également eu l’honneur de m’étendre au dessus du quel trônait le portrait de Charcot (Jean-Martin, neurologue français) dont il avait gardé le souvenir et pour lequel il avait un grand culte. 

Freud est un des êtres les plus doux et les plus dénué de méchanceté que l’on puisse voir. Il vivait de façon extrêmement simple. Il me disait un jour qu’on disait que les hommes de génie étaient insupportables avec leur famille. 

Demandez à ma famille si je suis insupportable. Je ne dois donc pas avoir de génie."

Freud vu par Tobie Nathan et lu par Didier Sandre

Apres le Freud théoricien, fondateur de la psychanalyse, intellectuel viennois, on termine ce premier épisode avec un gros plan sur l’homme Freud, avec Cosmopolitaine.

Le 30 décembre 2012. Paula Jacques recevait Tobie Nathan au théâtre de l’Odéon, une émission en public pour y dresser le portrait d’un Freud intime. "Freud porte une attaque mortelle au narcissisme de l’homme en affirmant qu'il n'est pas propriétaire de son moi, avec le ça. C'est un révolutionnaire qui provoque un véritable coup de tonnerre avec ses théories sur la sexualité. Son idée ? Si on ne va pas "au bout" en terme de sexualité cela peut rendre fou. Sur le sujet, il est allé plus loin que la plupart des gens de son milieu. Il ne faut pas oublier que ses patients appartiennent à la grande bourgeoisie, et on n'y parle pas de sexe..."

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