Le bazar de la vie vu par Arno

Le bazar de la vie vu par Arno et il nous revient avec un nouvel album,  "Santeboutique" (Believe). ©Maxppp - PHOTOPQR/L'INDEPENDANT ; PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MICHEL CLEMENTZ
Le bazar de la vie vu par Arno et il nous revient avec un nouvel album, "Santeboutique" (Believe). ©Maxppp - PHOTOPQR/L'INDEPENDANT ; PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MICHEL CLEMENTZ
Le bazar de la vie vu par Arno et il nous revient avec un nouvel album, "Santeboutique" (Believe). ©Maxppp - PHOTOPQR/L'INDEPENDANT ; PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MICHEL CLEMENTZ
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Quatre ans après "Human incognito", Arno nous revient avec un nouvel album, son 13ème publié le vendredi 13 septembre dernier. Il a choisi de l’intituler "Santeboutique", une expression belge familière qui signifie "bordel, bazar".

Un premier titre nous a été révélé en mai dernier, "Oostende bonsoir", une chanson en hommage à sa ville natale qui n’est pas sortie par hasard à cette date puisque le 21 de ce même mois, il célébrait ses 70 ans (…ou plutôt son septantième anniversaire) en y donnant deux concerts. Un âge qui ne lui pose aucun problème, puisqu’il a toujours fait sien l’aphorisme 

je suis né vieux, je mourrai jeune

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Arno justifie la sortie de ce nouvel album par le besoin de relever de nouveaux défis, 

ça me maintient en vie, dit-il, je ne veux pas jouer que de vieux machins

Pour entreprendre cette nouvelle aventure, Arno a décidé de délaisser les synthétiseurs au profit d’instruments plus organiques en confiant cette fois la réalisation de l’enregistrement à la Rolls-Royce des producteurs, John Parish, connu pour son travail avec PJ Harvey et Eels, entre autres. 

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Arno pose un constat très amer du monde qui nous entoure. Il a expliqué récemment dans la presse qu’il déplore les changements rapides… trop rapides à son goût. D’abord en Europe avec la montée des conservatismes « aussi hauts que la tour Eiffel » selon ses mots. Il s’inquiète aussi pour la jeunesse qui fait des études pour un boulot qui n’existera plus peut-être plus dans cinq ans. Au fur et à mesure que le temps passe, il a l’impression de vivre « dans un film de cowboys ». Or, Arno n’aime pas les cowboys. 

Les changements qui le perturbent proviennent aussi des lieux familiers de sa ville qui changent d’enseignes. Dans "Oostende bonsoir" Il évoque un bistrot qu’il fréquentait et qui s’appelait "La chèvre folle". C’est devenu une galerie d’art : 

le monde change, l’être humain déraille, mais j’en fais partie aussi, dit-il_. D’ailleurs, sans l’être humain, je ne pourrais rien écrire. Je suis un voyeur avant tout_ …

Celui que l’on a surnommé affectueusement le Tom Waits belge vit un peu en marge de la société : il n’a pas de permis de conduire, il n’a jamais envoyé un mail de sa vie et il possède un modèle de téléphone portable rustique qui doit dater des débuts du mobile. 

Arno est connu pour son sens particulier de la formule comme cet extrait de "Court-circuit dans mon esprit "

Hier, j’ai bu comme un chien sans dents / Aujourd’hui, ma tête danse le French-Cancan / La vie est trop courte pour être petite … 

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4 min

Le chanteur belge cultive également l’humour et le surréalisme (sans doute hérité de son compatriote le peintre René Magritte) comme en témoigne la chanson « Les saucisses de Maurice » extraite de son nouvel album "Santeboutique".  Elle est née d’une demande pour la B.O. d’un court métrage qui raconte l’histoire d’une jeune femme 75% végétarienne mariée à un 100% macrobiotique… mais qui couche avec Maurice le charcutier ! 

Arno a souvent déclaré qu’il fait des disques pour faire des concerts, "c’est le but ultime". Nous le retrouverons le 23 janvier 2020 à l’Ancienne Belgique de Bruxelles et le 11 février au Trianon, à Paris. 

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Arno  : album « Santeboutique » (Believe) 

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