Au mois d’août, l’Islande honorait la mémoire de l’Okjökull, son premier glacier officiellement disparu”, rappelle Le Temps : “la cérémonie comportait l’installation d’une stèle marquée de ces mots énigmatiques: ‘Nous savons ce qui est en train de se passer, et nous savons ce que nous avons à faire. Vous seuls saurez si on l’a fait.’Ce dimanche 22 septembre, c’est au tour de la Suisse de rendre hommage au glacier du Pizol, “évaporé sous l’effet du réchauffement climatique” et qui “fait désormais partie de l’histoire”.

La marche funèbre, qui a débuté en fin de matinée, s’est tenue en présence d’un aumônier, rassemblant des activistes pour le climat et des scientifiques ayant étudié le glacier alpin. Elle intervient “alors que le sommet spécial de l’ONU sur le climat réunira lundi [23 septembre] à New York plusieurs chefs d’État et de gouvernement, qui sont appelés à renforcer leurs engagements pour limiter le réchauffement du globe à 1,5°C ou 2°C, par rapport à la période préindustrielle, au XIXe siècle”, rappelle le site d’information suisse RTS.

Depuis 1850, “plus que 500 glaciers suisses” auraient “complètement disparu”, d’après Matthias Huss, glaciologue cité par RTS, qui a participé à la marche. Ironie du sort, note encore le média helvétique, “pendant ce temps, en Autriche, un glacier est détruit à coup de bulldozers”. En effet, début septembre, l’antenne autrichienne de WWF a relayé des images dans lesquelles on peut voir des excavateurs creuser de la glace sur le glacier du Pitztal, situé à une altitude de 3000 mètres, dans le but d’étendre un domaine skiable.