Sigmund Freud a essentiellement vécu autour de femmes. Ses différentes relations avec elles, aussi bien familiales que professionnelles ont influencé ses recherches, contribuant à en faire le neurologue le plus célèbre au monde. Il est connu aussi pour ses travaux menés sur l'hystérie autour du cas de quatre femmes...
Une vie passée avec les femmes
Les femmes, elles sont nombreuses autour de Freud : sa fille Anna, née la même année que la psychanalyse, et qui consacrera sa vie à son père, Martha sa femme, Mina sa belle-sœur et confidente, Nannie sa gouvernante, Amalia sa mère, et au-delà du cadre familial, ses patientes, riches, aristocrates ou grandes bourgeoises dont certaines ont financé et fait évoluer la théorie psychanalytique : Lou Andrea Salomé, la princesse Marie Bonaparte.
Pourtant Freud reconnaîtra, à la fin de sa vie, que le féminin était resté pour lui un continent noir, une énigme sans sexe.
Le travail aux côtés des femmes
En 2016, Ophélie Vivier produisait une émission consacrée à la psychanalyse N’est pas fou qui veut et le 7 août 2016, elle s’intéressait aux patientes hystériques de Freud, évoquant notamment les cas célèbres d'Emmy et d'Élisabeth qui ont permis de mieux comprendre la complexité freudienne dans la définition qu'il donnait alors de l'hystérie. Il en fit l'une des bases fondamentales qui a donné naissance à la psychanalyse.
Il rencontre Emmy, une femme de 40 ans qui souffre de nombreux symptômes nerveux. C'est vraiment un cas bouleversant, qui traduit un grand tâtonnement chez Freud qui rompt avec les méthodes alors en vogue de Jean-Martin Charcot. Mais Freud a le pouvoir du dialogue et donne la parole à ces quatre femmes qu'il traite avec soin, y débusquant le souvenir traumatique ayant induit une hystérie chez elles.
Il rencontre Elisabeth, une jeune hongroise de 24 ans qui souffre de graves douleurs aux jambes, éprouve du mal à marcher, l'analyse dure un an et demi. Ce fut sa première analyse complète d'une hystérie, qui lui permit de procéder pour la première fois à l'aide de la célèbre méthode de "l'association libre".
Je soupçonnais que Fräulein Elisabeth devait connaitre les motifs de sa maladie, qu'elle refermait dans son inconscient un secret
Freud, Études sur l'hystérie, 1894
Il invente ainsi avec ses patientes l'archéologie psychique. Il était amoureux des statues, des statuaires et compare, là, la psyché à une ville enfouie qu'il faut sortir des décombres, autrement dit, trouver les mauvais souvenirs qui les hantent.
On retrouve ainsi Laure Adler, le 9 novembre 2012 qui recevait Elisabeth Badinter pour parler des relations de Freud avec les femmes et du féminisme. Un Freud rappelons-le, dont la vie sexuelle n’aura duré que neuf ans. Il y renonce à l’aune de la quarantaine, après la naissance de sa fille et de la psychanalyse.
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