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Émilie Lassus-David, la veuve du pompier d'Oloron mort pour la Nation, se bat pour faire reconnaître leur fils

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C'était en janvier 2018. Jonathan Lassus-David, 28 ans, pompier professionnel originaire d'Oloron-Sainte-Marie mourait après une intervention à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Sa veuve, Emilie, se bat aujourd'hui pour faire reconnaître leur fils à l'état-civil.

Les obsèques de Jonathan Lassus-David à Oloron (image d'archives)
Les obsèques de Jonathan Lassus-David à Oloron (image d'archives) © Radio France - Mathias Kern

Plus d'un an et demi après le décès de Jonathan, Émilie Lassus-David se bat toujours contre l'administration. Lorsque Jonathan est mort après avoir été gravement brûlé lors de l'incendie d'un parking dans le Val-de-Marne, le couple était pacsé et avait une fille, Anaïs, aujourd'hui âgée de 4 ans. Emilie était enceinte de leur deuxième enfant.

Pour l'état-civil, Nathan n'a pas de père

Après la naissance de leur fils, Nathan, six mois après la mort de Jonathan, elle a lancé la procédure pour contracter un mariage posthume, célébré en juin. Elle pensait que toute la famille pourrait ainsi porter le nom de Jonathan. Mais elle n'arrive toujours pas à faire reconnaître son fils.  

Je ressens un sentiment d'injustice parce que je me dis qu'on m'a déjà pris ma vie. Mes enfants n'auront pas de papa - Emilie Lassus-David

Pour l'Etat-civil, Nathan n'a pas de père puisqu'il n'a pas été reconnu par celui-ci. Le petit garçon porte donc le nom de jeune fille de sa mère. Emilie Lassus-David, qui s'est donc retrouvée veuve à 30 ans avec deux enfants, n'en peut plus de se battre contre l'administration : "je voudrais juste que mon fils récupère son nom, et qu'on arrêt de tout remuer. Que quand on parle de John, on ne parle pas seulement de mes difficultés. Il a donné sa vie pour les autres, il est mort pour la Nation, mais sa famille n'est pas reconnue. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi son fils doit se battre pour porter son nom. John voulait Nathan plus que tout, il a bataillé longtemps pour me convaincre d'avoir un deuxième enfant. C'est lui qui avait choisi le prénom. Je ressens un sentiment d'injustice parce que je me dis qu'on m'a déjà pris ma vie. Mes enfants n'auront pas de papa. Et pour des questions administratives il faut toujours tout recommencer. Et quand ça va mieux dans nos vies, qu'on reprend un rythme, on ré-appuie là où ça fait mal. Mais pourquoi? Pourquoi?"

Emilie Lassus-David doit donc maintenant remonter un dossier, de plus de 300 pages, pour prouver que Jonathan voulait bien avoir un deuxième enfant. Elle espère une modification de la loi pour éviter que des cas comme le sien se reproduisent.

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