Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) doit rendre public son rapport sur les océans et sur les zones glacées mercredi 25 septembre. Selon le site livescience, ce rapport sera le premier à se pencher sur l’impact du réchauffement climatique “sur les océans et la cryosphère – les parties de la planète couvertes de glace, comme les glaciers, le permafrost [sols gelés en permanence] et la banquise” et sur les risques qu’ils encourent.

CBS News explique avoir pu consulter une version antérieure du rapport qui “indiquait que la fonte des glaces dans les régions polaires s’était déjà accélérée au point où il est de plus en plus probable que l’élévation du niveau de la mer obligera des centaines de millions d’habitants des régions côtières à abandonner leur foyer au cours de ce siècle”.

The Scotsman souligne que le Giec chiffrerait à “280 millions de personnes” le nombre d’habitants qui pourraient être déplacés en raison de la montée du niveau des océans. Selon le quotidien écossais, le rapport du Giec alerte aussi sur les conséquences sérieuses du “dégel du permafrost, qui va relâcher de grandes quantités de gaz à effet de serre”.

Réticences saoudiennes

Le rapport est le produit du travail de 104 scientifiques de 36 pays et fait référence à “près de 7 000” publications scientifiques. Parmi les thèmes qu’il aborde, on trouve en effet “la montée du niveau des océans, la santé des récifs coralliens, l’acidification des océans, et les menaces qui affectent les communautés qui vivent dans des écosystèmes vulnérables ou en dépendent”.

D’après CBS News, les rédacteurs du rapport ont négocié toute la nuit de lundi 23 septembre pour aboutir à la version finale du rapport, en raison notamment de l’intervention “des pays producteurs de pétrole”. L’Arabie saoudite souhaitait notamment que les différences d’impact entre un monde à +1,5 °C et un monde à +2 °C ne soient pas mentionnées.