ETATS-UNIS Une procédure de destitution lancée contre Donald Trump

La cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a annoncé mardi l’ouverture d’une mise en accusation solennelle de Donald Trump, soupçonné d’avoir demandé au président ukrainien d’enquêter sur son rival politique Joe Biden.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace - 24 sept. 2019 à 23:08 | mis à jour le 25 sept. 2019 à 15:33 - Temps de lecture :
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Donald Trump est visé par une procédure de destitution. Photo Alex EDELMAN/AFP
Donald Trump est visé par une procédure de destitution. Photo Alex EDELMAN/AFP

Les démocrates ont annoncé l’ouverture d’une enquête en vue d’une destitution de Donald Trump, soupçonné d’avoir demandé au président ukrainien d’enquêter sur son rival politique Joe Biden. La procédure a toutefois peu de chances d’aboutir à la destitution du président américain.

Nancy Pelosi. Photo Alex WONG/AFP
Nancy Pelosi. Photo Alex WONG/AFP

"Les actes du président jusqu’à ce jour ont violé la Constitution, a accusé la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Aujourd’hui, j’annonce que la Chambre des représentants ouvre une enquête officielle en vue d’une procédure de destitution."

Sur un plan pratique, elle a demandé aux six commissions de la chambre basse qui enquêtent déjà sur le président républicain de se placer dans le cadre de cette procédure. Concrètement, cela signifie que, si elles rassemblent suffisamment d’éléments à charges, elles pourront rédiger des articles de mise en accusation, qui seront soumis au vote en séance plénière.

Les démocrates disposant d’une majorité à la Chambre, le président Trump court un risque conséquent d’être mis en accusation ("impeached" en anglais), ce qui n’est arrivé qu’à deux de ses prédécesseurs dans toute l’histoire des Etats-Unis. Il sera toutefois jugé par le Sénat, toujours contrôlé par les républicains. Seul un vote à la majorité des deux tiers pourrait aboutir à sa destitution, ce qui paraît à ce stade peu probable.

*Après avoir jugé un peu plus tôt qu'une telle procédure serait "positive" pour sa réélection, le locataire de la Maison Blanche a dénoncé "une chasse aux sorcières de caniveau" : "Une journée si importante aux Nations unies, tant de travail, tant de succès, et les démocrates ont décidé de tout gâcher", a-t-il tweeté.