Ces entreprises françaises qui ont tiré leur épingle du jeu pour le nouvel aéroport de Pékin
ADP Ingénierie, Thales, Airbus, JC Decaux se sont fait une place sur l'aéroport de Pékin-Daxing, inauguré ce mercredi par le président Xi Jiping. Une belle carte de visite dans un pays qui prévoit de doubler le nombre d'aéroports d'ici à 2035. Mais la bataille a été rude, parfois face à des concurrents chinois.
Avec ses 700.000 mètres carrés de superficie et son architecture impressionnante, le nouvel aéroport de Pékin-Daxing est présenté par les autorités comme un symbole de la puissance et de la réussite chinoise. Achevée à une vitesse record , la construction a été quasi exclusivement réalisée par des entreprises locales, dont l'expérience en génie civil n'est plus à démontrer. Mais de la conception jusqu'aux télécommunications sécurisées, certaines entreprises françaises ont su tirer leur épingle du jeu.
Carte de visite
« La compétition a été longue, d'environ trois ans, avec huit concurrents au départ », se souvient le directeur général d'ADP Chine, Jean Yves Coulot. La filiale ingénierie du groupe a remporté le concours pour la conception architecturale, avant d'assister pendant trois ans le bureau de design de Pékin (BIAD). Le contrat d'études a rapporté autour de 5 millions d'euros. « Cela n'atteint pas le montant de certains contrats au Moyen-Orient mais c'est un contrat essentiel en termes d'image et de visibilité », poursuit Jean-Yves Coulot.
Pour ADP Ingénierie, qui travaille depuis 25 ans en Chine (Terminal 1 de l'aéroport de Shanghai-Pudong, T3 de Chongqing, nouvel aéroport de Chengdu etc), l'aéroport de Pékin-Daxing est une carte de visite exceptionnelle dans un pays où ces infrastructures poussent comme des champignons : la Chine, qui compte 235 aéroports civils, prévoit d'en avoir 450 d'ici à 2035 !
Pas d'exclusivité
De quoi faire saliver d'autres acteurs du secteur, également présent à l'aéroport de Pékin-Daxing. Thales a, par exemple, fourni des systèmes de gestion du trafic aérien, tandis qu'Airbus Defense & Aerospace a remporté l'appel d'offres pour les télécommunications sécurisées. Le constructeur français d'engins d'élévation Haulotte a, lui, livré 16 machines tandis que la petite société Acoem s'est fait une place dans la surveillance des nuisances sonores. Enfin, JC Decaux a obtenu une concession de trois ans sur une partie de l'affichage publicitaire, mais sans exclusivité. Les concurrents ? Tous chinois.
Frédéric Schaeffer (Correspondant à Pékin)