Mardi matin, une femme de 32 ans a été blessée par un tir de la police lors d'une perquisition menée dans un pavillon du Raincy, en Seine-Saint-Denis. Touchée à l'épaule, la victime a été transportée à l'hôpital de Montfermeil, indique Le Parisien. Ses jours ne sont pas en danger. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie par le parquet de Bobigny, pour "faire la lumière" sur cette affaire, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.
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Des policiers de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) intervenaient dans le pavillon sur ordre du parquet de Paris, à la recherche d'un homme d'origine serbe censé habiter à cette adresse. Une autre source proche de l'enquête a souligné auprès de l'AFP que les policiers étaient intervenus dans le cadre d'une "grosse affaire de Rip deal", une escroquerie sur des biens immobiliers ou de grande quantité de marchandises. Plusieurs enfants étaient présents dans la maison durant l'intervention.
"Nous ne sommes pas des terroristes"
"On ne tire pas sur une mère devant ses enfants. Elle n'était pas armée. Elle voulait protéger ses enfants. Nous ne sommes pas des terroristes", déplore la mère de la victime au Parisien. Elle raconte avoir été réveillée par l'intervention des policiers. "Je suis arrivée dans l'escalier, j'ai vu une quinzaine d'hommes cagoulés. Ils ne m'ont même pas dit qu'ils étaient de la police", explique-t-elle, ajoutant qu'elle-même avait été traînée dans l'escalier.
Selon une source proche du dossier, cet accident pourrait être dû à "un incident de tir", l'arme étant sortie de son étui "par une tierce personne". L'ex-compagnon de la victime, présent sur les lieux, a été embarqué par la police.
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