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Obsolescence programmée : une association dénonce une diminution importante de la durée de vie des lave-linges

Par
  • France Bleu

Dans un rapport publié ce lundi, l'association Hop et la start-up Murfy dénoncent une diminution de la durée de vie des lave-linge. En l'espace de 8 ans, elle est passée de 10 à 7 ans.

Le lave-linge est présent dans 97% des ménages français.
Le lave-linge est présent dans 97% des ménages français. © Maxppp -

L'association Hop (Halte à l'obsolescence programmée) et la start-up Murfy, spécialisée dans la réparation de gros électroménager à domicile, ont publié lundi une étude qui dénonce la baisse de la durée de vie des lave-linges. Cette dernière est passée de dix à sept ans, en l'espace de huit ans. L'étude est basée sur les données de réparations de plus de 3.000 lave-linge par Murfy, et sur les réponses de 900 consommateurs qui se sont exprimés sur la plateforme de produits durables de l'association Hop.

Cette baisse de la durée de vie des lave-linge entraîne une hausse des prix, jusqu'à 15 euros de plus par an, pour les consommateurs. "L’obsolescence des lave-linge représente un coût insupportable pour le consommateur comme pour l’environnement" souligne l'association HOP qui demande aux fabricants "d'améliorer la réparabilité et la durée de vie des lave-linge, dès leur conception".

Des réparations quasi impossibles et qui coûtent cher

Le rapport met l'accent sur "l'inaccessibilité, la conception et le _prix exorbitant de certaines pièces essentielles au bon fonctionnement__"_, comme les "cartes électroniques". Ce type de pièce, responsable de 30% des pannes examinées dans l'étude, est très onéreux à remplacer (200 euros en moyenne). Conséquence : "dans 50% des cas, le devis de réparation est décliné pour se tourner vers une autre solution", déplore l'étude.

Dans 50% des cas, le devis de réparation est décliné

Les auteurs du rapport mettent également l'accent sur la difficulté à réparer certaines pannes, accusant certaines marques de rendre ces réparations quasiment impossibles. C'est ce qu'ils appellent "l'intentionnalité de l'irréparabilité". "Les cas d'irréparabilité soulignés, limitant la durée de vie de l'appareil, pourraient être interprétés comme de l'obsolescence programmée technique indirecte", expliquent-ils. L'étude explique par exemple que LG et Samsung enrobent ces fameuses cartes électroniques dans une couche de résine, qui "oblige les réparateurs à la faire fondre avec un fer à environ 200°C, une procédure difficile qui risque d’endommager les autres composants de la carte".

L'étude réclame "un indice de réparabilité"

Pour mettre fin à ces pratiques, les auteurs appellent les parlementaires à rendre "illégales les techniques qui visent à entraver la réparation des appareils dans le cadre du délit d'obsolescence programmée" et "d'imposer un indice de réparabilité obligatoire"

L'étude est rendue publique au moment où les sénateurs commencent à examiner le projet de loi antigaspillage et pour une économie circulaire. Le texte vise justement à améliorer l'information du consommateur sur la réparabilité des équipements électriques et électroniques, et à faciliter l'utilisation de pièces détachées d'occasion, avec l'objectif de lutter contre l'obsolescence programmée. 

Attendu par les industriels, les collectivités comme les associations de consommateurs et de défense de l'environnement, il entend également renforcer le principe du pollueur/payeur en l'étendant à de nouveaux secteurs : jouets, matériaux de construction, articles de sports, de bricolage, ou encore lingettes ou produits du tabac.

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