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Démoustication: une ONG appelle à la "désobéissance civile"

zoologie
Un moustique tigre à Mexico, le 7 mai 2016 © AFP/Archives/YURI CORTEZ

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Une association engagée dans la défense de la biodiversité a appelé mercredi les populations à s'opposer aux opérations de démoustication rendues nécessaires par l'implantation du moustique-tigre, vecteur de maladies graves.

"On demande aux gens de se mettre devant les camions", a indiqué à la presse Hugues Mouret, directeur scientifique de l'association Arthropologia qui organise à Lyon jusqu'à vendredi un colloque consacré au déclin des insectes pollinisateurs.

M. Mouret justifie son appel à la "désobéissance civile" par la nature du pesticide utilisé pour lutter contre les moustiques, la deltaméthrine, un composé chimique de la famille des pyréthrinoïdes.

"Tous les progrès" enregistrés petit à petit pour restaurer la biodiversité en ville peuvent ainsi être "annulés en une nuit" par une opération de démoustication, a-t-il plaidé.

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Le moustique-tigre véhicule notamment le virus de la dengue, une maladie qui dans certains cas peut être mortelle. Un premier cas de dengue "autochtone" (ne résultant pas d'une contamination lors d'un voyage en zone tropicale) a été découvert cette semaine en proche banlieue de Lyon.

"Le rapport risque/bénéfice" du traitement de la dengue "est peut-être à recalculer", a fait valoir M. Mouret, en relevant que les pays occidentaux étaient bien équipés pour faire face aux "1%" de cas graves de dengue.

L'utilisation des pyréthrinoïdes explique pour partie le déclin vertigineux des insectes pollinisateurs. Or ceux-ci rendent un service estimé entre 290 et 400 milliards d'euros chaque année en permettant la fructification, selon le directeur scientifique.

"Il faudrait environ 25 personnes pour faire le travail qu'effectue une seule ruche", a-t-il relevé.

Selon lui, la solution est notamment à trouver dans le rétablissement de la biodiversité et des équilibres écologiques.

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Présent lors de la même conférence de presse, l'adjoint au maire de Lyon délégué aux espaces verts, Alain Giordano, a relevé que le grand cimetière de la ville à Loyasse n'était plus ravagé par les chenilles processionnaire du pin depuis l'abandon des pesticides. Car cette décision a permis le retour des mésanges charbonnières dont ces chenilles sont "la friandise".

M. Giordano a par ailleurs indiqué que ses services n’encourageaient plus l'installation de ruchers sur les toits lyonnais. L'abeille domestique, qui concurrence les autres espèces pour s'alimenter, n'est que l'une des 300 espèces d'abeilles recensées dans la ville: dans ce domaine aussi, il faut de la diversité, a-t-il expliqué.

© 2019 AFP
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