L'adolescent a 13 ans, comme trois camarades de quatrième, qui lors de la récréation du matin le 16 septembre dernier, l'ont tabassé dans les toilettes du collège François Truffaut à Rive-de-Gier, dans la Loire.

Lynchage public

Le collégien qui souffre de dyslexie (et dont le prénom n'a pas été dévoilé) a été violemment agressé : coups, compas planté dans le menton et couteau sous la gorge. Le garçon a aussi été forcé à baisser son pantalon, puis, a pris "un doigt dans le rectum". Une pénétration anale, donc un viol, juridiquement, rappelle son avocat, Me Sannier.

La directrice n'a pas jugé bon de prévenir ni la famille, ni la police, ni même d'appeler un médecin.

Le lynchage est public : "Une vingtaine de personnes aurait assisté à la scène", indique Me Sannier, au correspondant local du Parisien. Il s'indigne : "La directrice n'a pas jugé bon de prévenir ni la famille, ni la police, ni même d'appeler un médecin alors qu'il avait manifestement besoin de soins."

Au lieu de quoi, la victime a été "placée à l'isolement", jusqu'à midi, pause à laquelle il a pu retrouver sa famille à la sortie du collège.

Escalade de violences en quelques jours

Trois jours auparavant, l'adolescent s'était fait "violemment insulter en classe par camarade à qui il venait de demander de recopier un cours suite à une absence. Puis dans la cour de l'école, il reçoit, gratuitement, un coup de poing dans la figure de la part d'une jeune fille", détaille l'avocat.

Rien n'a été fait pour protéger mon fils suite au premier incident.

"Rien n'a été fait pour protéger mon fils suite au premier incident", s'insurge la mère de la victime qui a porté plainte pour viol aggravé et violences volontaires aggravées.

Vidéo du jour

La victime, elle, a dû être déscolarisée, par peur de représailles de ces collégiens avec qui "il assure n'avoir jamais eu aucun problème" auparavant, puisqu'il ne les connaissait pas. Dix jours d'ITT lui ont été prescrits après auscultation par le médecin légiste du CHU de Saint-Étienne. Quant à ses agresseurs, ils seront entendus par le juge pour enfants après le mois de novembre.