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Jacques Chirac : son parcours politique en photos

DIAPORAMA - Jacques Chirac, mort ce jeudi matin à l'âge de 86 ans, fut deux fois président, deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, cinq fois ministre, neuf fois député, quatre fois conseiller général... Retour en images sur le parcours politique de celui que Georges Pompidou avait surnommé « son Bulldozer ». 

Jacques Chirac : son parcours politique en photos
Jacques Chirac est décédé, le 26 septembre, à l'âge de 86 ans. (SIPA)

Par Valérie Mazuir, Carole Bibily, Elisabeth Beyeklian, Florence Renard-Gourdon

Publié le 26 sept. 2019 à 12:47Mis à jour le 27 sept. 2019 à 12:16

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Jacques Chirac, mort ce jeudi matin à l'âge de 86 ans, fut deux fois président, deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, cinq fois ministre, neuf fois député, quatre fois conseiller général... Retour en images sur le parcours politique de celui que Georges Pompidou avait surnommé « son Bulldozer ».SIPA

Jacques Chirac, mort ce jeudi matin à l'âge de 86 ans, fut deux fois président, deux fois Premier ministre, trois fois maire de Paris, cinq fois ministre, neuf fois député, quatre fois conseiller général... Retour en images sur le parcours politique de celui que Georges Pompidou avait surnommé « son Bulldozer ».

Jacques Chirac, son parcours en photos

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Jacques Chirac, son parcours en photos

Jacques Chirac est né le 29 novembre 1932, à Paris. Son père était employé de banque, médaillé militaire croix de guerre 14-18. Ses grands-pères étaient des instituteurs. Il fait ses études à l'école communale de Sainte-Féréole en Corrèze, puis à Paris, aux lycées Carnot et Louis-le-Grand.SIPA

Jacques Chirac est né le 29 novembre 1932, à Paris. Son père était employé de banque, médaillé militaire croix de guerre 14-18. Ses grands-pères étaient des instituteurs. Il fait ses études à l'école communale de Sainte-Féréole en Corrèze, puis à Paris, aux lycées Carnot et Louis-le-Grand.

Etudiant à Sciences Po puis l'ENA

Etudiant à Sciences Po puis l'ENA

Jacques Chirac, son parcours en photosJacques Chirac intégre l'Institut d'études politiques de Paris en 1951, dont il sort diplômé en 1954. Entre temps, durant l'été 1953, il suit la « Summer School », de Harvard, à Boston. A l'automne 1954, il est reçu à l'ENA, qu'il rejoindra en 1957, promotion Vauban, une fois effectué son service militaire. Il en sort seizième en 1959.AFP

Jacques Chirac, son parcours en photosJacques Chirac intégre l'Institut d'études politiques de Paris en 1951, dont il sort diplômé en 1954. Entre temps, durant l'été 1953, il suit la « Summer School », de Harvard, à Boston. A l'automne 1954, il est reçu à l'ENA, qu'il rejoindra en 1957, promotion Vauban, une fois effectué son service militaire. Il en sort seizième en 1959.

Mariage avec Bernadette Chodron de Courcel

Mariage avec Bernadette Chodron de Courcel

Fiancé à Bernadette Chodron de Courcel, nièce de l'ambassadeur Geoffroy de Courcel, ancien compagnon du Général de Gaulle à Londres, il l'épouse le 16 mars 1956. Deux filles sont issues de ce mariage, Laurence, née en 1958 (décédée en avril 2016), et Claude, née en 1962.AFP

Fiancé à Bernadette Chodron de Courcel, nièce de l'ambassadeur Geoffroy de Courcel, ancien compagnon du Général de Gaulle à Londres, il l'épouse le 16 mars 1956. Deux filles sont issues de ce mariage, Laurence, née en 1958 (décédée en avril 2016), et Claude, née en 1962.

Chargé de mission au cabinet de Georges Pompidou

Chargé de mission au cabinet de Georges Pompidou

En juin 1962, Jacques Chirac devient chargé de mission pour la « construction, les travaux publics, et les transports » auprès du secrétariat général du gouvernement Pompidou, puis au cabinet du Premier ministre. En 1965, il est élu conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, berceau de sa famille, sans qu'il se soit présenté. Georges Pompidou le charge alors d'arracher la circonscription d'Ussel, en Corrèze. Au terme d'une campagne législative acharnée, il bat de justesse son adversaire communiste.AFP

En juin 1962, Jacques Chirac devient chargé de mission pour la « construction, les travaux publics, et les transports » auprès du secrétariat général du gouvernement Pompidou, puis au cabinet du Premier ministre. En 1965, il est élu conseiller municipal de Sainte-Féréole, en Corrèze, berceau de sa famille, sans qu'il se soit présenté. Georges Pompidou le charge alors d'arracher la circonscription d'Ussel, en Corrèze. Au terme d'une campagne législative acharnée, il bat de justesse son adversaire communiste.

Secrétaire d'Etat aux Problèmes de l'emploi

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Secrétaire d'Etat aux Problèmes de l'emploi

Jacques Chirac, désormais surnommé « mon bulldozer » par Georges Pompidou, devient, le 8 mai 1967, secrétaire d'Etat aux Problèmes de l'emploi. Il est le plus jeune membre du gouvernement. A ce titre, il crée l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) et joue un rôle essentiel dans les négociations sur les accords de Grenelle, en mai 1968.AFP

Jacques Chirac, désormais surnommé « mon bulldozer » par Georges Pompidou, devient, le 8 mai 1967, secrétaire d'Etat aux Problèmes de l'emploi. Il est le plus jeune membre du gouvernement. A ce titre, il crée l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) et joue un rôle essentiel dans les négociations sur les accords de Grenelle, en mai 1968.

Secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances

Secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances

En mai 68, Jacques Chirac devient secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances, chapeauté par le jeune ministre Valéry Giscard d'Estaing. Le premier contact est frais. Une légende veut qu'au cours de ce tête-à-tête, VGE se soit fait apporter du thé sans en offrir à son visiteur. Malgré une méfiance mutuell - en août 1969, Chirac ne sera pas mis dans la confidence de la dévaluation du franc -, les deux hommes travaillent en bonne intelligence.AFP

En mai 68, Jacques Chirac devient secrétaire d'Etat à l'Economie et aux Finances, chapeauté par le jeune ministre Valéry Giscard d'Estaing. Le premier contact est frais. Une légende veut qu'au cours de ce tête-à-tête, VGE se soit fait apporter du thé sans en offrir à son visiteur. Malgré une méfiance mutuell - en août 1969, Chirac ne sera pas mis dans la confidence de la dévaluation du franc -, les deux hommes travaillent en bonne intelligence.

Ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Messmer

Ministre de l'Agriculture dans le gouvernement Messmer

En juillet 1972, Chirac est ministre de l'Agriculture et du Développement rural dans le gouvernement Messmer. Il parvient à rassurer l'électorat paysan, mais ses adversaires l'accusent d'être le « ministre des Agriculteurs plus que de l'Agriculture ». En novembre 1973, soutenu par le président Pompidou, il revient sur des décisions de Valéry Giscard d'Estaing, toujours ministre des Finances, alors en voyage. C'est la première brouille entre les deux hommes.AFP

En juillet 1972, Chirac est ministre de l'Agriculture et du Développement rural dans le gouvernement Messmer. Il parvient à rassurer l'électorat paysan, mais ses adversaires l'accusent d'être le « ministre des Agriculteurs plus que de l'Agriculture ». En novembre 1973, soutenu par le président Pompidou, il revient sur des décisions de Valéry Giscard d'Estaing, toujours ministre des Finances, alors en voyage. C'est la première brouille entre les deux hommes.

Ministre de l'Intérieur

Ministre de l'Intérieur

Jacques Chirac est nommé le 1er mars 1974 ministre de l'Intérieur, poste stratégique pour l'organisation des élections, dans le troisième ministère Messmer. Mais, le 2 avril 1974, Georges Pompidou décède.AFP

Jacques Chirac est nommé le 1er mars 1974 ministre de l'Intérieur, poste stratégique pour l'organisation des élections, dans le troisième ministère Messmer. Mais, le 2 avril 1974, Georges Pompidou décède.

Chirac saborde la candidature gaulliste de Chaban-Delmas et rallie le camp du futur vainqueur, Giscard

Chirac saborde la candidature gaulliste de Chaban-Delmas et rallie le camp du futur vainqueur, Giscard

Pour l'élection présidentielle, Jacques Chirac est partisan d'une candidature d'union. Il s'oppose à Chaban-Delmas, incapable à ses yeux de faire face à la coalition socialo-communiste, et soutient Pierre Messmer. Après le retrait de ce dernier, il soutient Valéry Giscard d'Estaing, auquel il rallie 43 élus gaullistes. Jacques Chirac contribue de façon décisive à la victoire de VGE.AFP

Pour l'élection présidentielle, Jacques Chirac est partisan d'une candidature d'union. Il s'oppose à Chaban-Delmas, incapable à ses yeux de faire face à la coalition socialo-communiste, et soutient Pierre Messmer. Après le retrait de ce dernier, il soutient Valéry Giscard d'Estaing, auquel il rallie 43 élus gaullistes. Jacques Chirac contribue de façon décisive à la victoire de VGE.

Premier ministre

Premier ministre

Reconnaissant de son soutien apporté pendant la campagne présidentielle, Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre le 27 mai 1974. Il a 41 ans. Il conserve l'appui de l'Union pour la défense de la République (UDR) malgré le fait que le parti ne compte que cinq ministres sur seize dans le nouveau gouvernement. Résultat, il est élu secrétaire général de l'UDR en décembre de la même année, sans jamais en avoir été membre.AFP

Reconnaissant de son soutien apporté pendant la campagne présidentielle, Valéry Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier ministre le 27 mai 1974. Il a 41 ans. Il conserve l'appui de l'Union pour la défense de la République (UDR) malgré le fait que le parti ne compte que cinq ministres sur seize dans le nouveau gouvernement. Résultat, il est élu secrétaire général de l'UDR en décembre de la même année, sans jamais en avoir été membre.

Jacques Chirac démissionne de ses fonctions de chef du gouvernement

Jacques Chirac démissionne de ses fonctions de chef du gouvernement

A Matignon, Jacques Chirac instaure un style détendu et studieux. Mais très vite, Premier ministre et président engagent un bras de fer. Il se voit imposer un grand nombre de ministres qu'il n'apprécie pas, comme Michel Poniatowski ou Jean-Jacques Servan-Schreiber. En janvier 1976, VGE effectue un remaniement ministériel contre l'avis de son Premier ministre. Jacques Chirac démissionne.AFP

A Matignon, Jacques Chirac instaure un style détendu et studieux. Mais très vite, Premier ministre et président engagent un bras de fer. Il se voit imposer un grand nombre de ministres qu'il n'apprécie pas, comme Michel Poniatowski ou Jean-Jacques Servan-Schreiber. En janvier 1976, VGE effectue un remaniement ministériel contre l'avis de son Premier ministre. Jacques Chirac démissionne.

Création du RPR

Création du RPR

Après son départ de Matignon, Jacques Chirac veut faire de l'UDR 'un vaste rassemblement'. Il crée alors le Rassemblement pour la République (RPR), le 5 décembre 1976. Il en sera le président jusqu'en novembre 1994.AFP

Après son départ de Matignon, Jacques Chirac veut faire de l'UDR 'un vaste rassemblement'. Il crée alors le Rassemblement pour la République (RPR), le 5 décembre 1976. Il en sera le président jusqu'en novembre 1994.

Maire de Paris

Maire de Paris

En décembre 1975, un nouveau statut, auquel Jacques Chirac était hostile, est voté au Parlement : Paris, désormais, aura un maire. L'Elysée tient à ce que le maire de la capitale soit un giscardien et soutient la candidature de Michel d'Ornano. Jacques Chirac se présente quand même et sera finalement élu le 20 mars 1977. Il conservera son mandat jusqu'en 1995, date de son arrivée à l'Elysée.MICHEL CLEMENT / AFP

En décembre 1975, un nouveau statut, auquel Jacques Chirac était hostile, est voté au Parlement : Paris, désormais, aura un maire. L'Elysée tient à ce que le maire de la capitale soit un giscardien et soutient la candidature de Michel d'Ornano. Jacques Chirac se présente quand même et sera finalement élu le 20 mars 1977. Il conservera son mandat jusqu'en 1995, date de son arrivée à l'Elysée.

L'«appel de Cochin»

L'«appel de Cochin»

Le 26 novembre 1978, Jacques Chirac est victime d'un accident sur une route de Corrèze. Il est hospitalisé plusieurs semaines à l'hôpital Cochin à Paris avec une jambe cassée et des vertèbres fracturées. Durant cette période, il fait publier l'«appel de Cochin», resté célèbre, dans lequel il fustige ceux qui préparent «l'inféodation de la France» et qu'il désigne comme appartenant au «parti de l'étranger». En clair, l'UDF de Valéry Giscard d'Estaing.AFP

Le 26 novembre 1978, Jacques Chirac est victime d'un accident sur une route de Corrèze. Il est hospitalisé plusieurs semaines à l'hôpital Cochin à Paris avec une jambe cassée et des vertèbres fracturées. Durant cette période, il fait publier l'«appel de Cochin», resté célèbre, dans lequel il fustige ceux qui préparent «l'inféodation de la France» et qu'il désigne comme appartenant au «parti de l'étranger». En clair, l'UDF de Valéry Giscard d'Estaing.

Echec à la présidentielle

Echec à la présidentielle

En mai 1981, au premier tour de la présidentielle, Jacques Chirac (18%) est largement distancé par Valéry Giscard d'Estaing (28%) et François Mitterrand (26%), qui remportera le second tour. Jacques Chirac se retrouve très affaibli par la victoire de la gauche, d'autant que son parti, le RPR, ne recueille que 82 sièges aux législatives. En 1982, il est tout de même réélu à la tête du mouvement gaulliste. Commence alors sa reconquête du pouvoir. Il est triomphalement réélu à la mairie de Paris en 1983, remportant les vingt mairies d'arrondissement. AFP

En mai 1981, au premier tour de la présidentielle, Jacques Chirac (18%) est largement distancé par Valéry Giscard d'Estaing (28%) et François Mitterrand (26%), qui remportera le second tour. Jacques Chirac se retrouve très affaibli par la victoire de la gauche, d'autant que son parti, le RPR, ne recueille que 82 sièges aux législatives. En 1982, il est tout de même réélu à la tête du mouvement gaulliste. Commence alors sa reconquête du pouvoir. Il est triomphalement réélu à la mairie de Paris en 1983, remportant les vingt mairies d'arrondissement. 

Première cohabitation

Première cohabitation

En mars 1986, lors des législative, l'union RPR-UDF obtient de justesse la majorité. C'est la première cohabitation. Jacques Chirac, chef de la majorité, devient Premier ministre. Mais François Mitterrand se présente en arbitre impartial. Il refuse de signer les ordonnances et Jacques Chirac doit recourir à l'article 49-3. Il réussit à freiner la progression du chômage, mais pas à la stopper. Confronté à la remontée spectaculaire de François Mitterrand dans les sondages, Jacques Chirac se déclare, début 1988, candidat à l'élection présidentielle.AFP

En mars 1986, lors des législative, l'union RPR-UDF obtient de justesse la majorité. C'est la première cohabitation. Jacques Chirac, chef de la majorité, devient Premier ministre. Mais François Mitterrand se présente en arbitre impartial. Il refuse de signer les ordonnances et Jacques Chirac doit recourir à l'article 49-3. Il réussit à freiner la progression du chômage, mais pas à la stopper. Confronté à la remontée spectaculaire de François Mitterrand dans les sondages, Jacques Chirac se déclare, début 1988, candidat à l'élection présidentielle.

Second échec à l'élection présidentielle

Second échec à l'élection présidentielle

Au premier tour de la présidentielle, Jacques Chirac obtient 19,9 % des voix, largement distancé par François Mitterrand et ses 34,1 %. Entre les deux tours, les deux hommes s'affronte lors d'un débat télévisé rugueux. « Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre », dit Jacques Chirac.  « Vous n'êtes pas président de la République. Nous sommes deux candidats à égalité ». Réponse de François Mitterrand : « Vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier ministre ». Le 8 mai 1988, au soir du second tour, Jacques Chirac ne recueille que 45,98 % des voix. François Mitterrand remporte son deuxième mandat de président.AFP/ JOEL ROBINE

Au premier tour de la présidentielle, Jacques Chirac obtient 19,9 % des voix, largement distancé par François Mitterrand et ses 34,1 %. Entre les deux tours, les deux hommes s'affronte lors d'un débat télévisé rugueux. « Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre », dit Jacques Chirac.  « Vous n'êtes pas président de la République. Nous sommes deux candidats à égalité ». Réponse de François Mitterrand : « Vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier ministre ». Le 8 mai 1988, au soir du second tour, Jacques Chirac ne recueille que 45,98 % des voix. François Mitterrand remporte son deuxième mandat de président.

Deuxième cohabitation

Deuxième cohabitation

Les affaires dont est victime le Parti socialiste et la montée du chômage contribuent à la large victoire du RPR et de l'UDF aux législatives de 1993. Jacques Chirac ne souhaite plus devenir Premier ministre et cède cette place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. L'accord tacite entre les deux hommes est simple : à Edouard Balladur Matignon, à Jacques Chirac l'Elysée en 1995. AFP / DERRICK CEYRAC

Les affaires dont est victime le Parti socialiste et la montée du chômage contribuent à la large victoire du RPR et de l'UDF aux législatives de 1993. Jacques Chirac ne souhaite plus devenir Premier ministre et cède cette place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. L'accord tacite entre les deux hommes est simple : à Edouard Balladur Matignon, à Jacques Chirac l'Elysée en 1995. 

Jacques Chirac, président de la République

Jacques Chirac, président de la République

En 1995, Jacques Chirac se présente pour la troisième fois à la présidentielle. Appuyé par le RPR, il fonde sa campagne sur le thème du changement. Très populaire, Edouard Balladur brigue finalement lui aussi le poste. Les partisans de Jacques Chirac crient à la trahison, d'autant qu'Edouard balladur entraîne avec lui une partie des élus dont Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua. Philippe Seguin, Alain Juppé et Alain Madelin deviennent les principaux soutiens de Jacques Chirac. Celui-ci réussit à devancer Edouard Balladur au premier tour, avant de remporter le second face à Lionel Jospin, le candidat du PS, avec 52,64 % des voix. Jacques Chirac est président de la République.AFP/ PIERRE BOUSSEL

En 1995, Jacques Chirac se présente pour la troisième fois à la présidentielle. Appuyé par le RPR, il fonde sa campagne sur le thème du changement. Très populaire, Edouard Balladur brigue finalement lui aussi le poste. Les partisans de Jacques Chirac crient à la trahison, d'autant qu'Edouard balladur entraîne avec lui une partie des élus dont Nicolas Sarkozy et Charles Pasqua. Philippe Seguin, Alain Juppé et Alain Madelin deviennent les principaux soutiens de Jacques Chirac. Celui-ci réussit à devancer Edouard Balladur au premier tour, avant de remporter le second face à Lionel Jospin, le candidat du PS, avec 52,64 % des voix. Jacques Chirac est président de la République.

Jacques Chirac, son parcours politique en photos

Jacques Chirac, son parcours politique en photos

Le 17 juillet 1995 à l'occasion du 53e anniversaire de la rafle du vélodrome d'hiver à Paris, Jacques Chirac reconnaît « la faute collective » de la France. A la même époque, il décide d'effectuer une ultime campagne d'essais nucléaires. Cette décision provoque un tollé. Sur le plan intérieur, Alain Juppé est nommé Premier ministre. Les réformes conduites par le gouvernement conduisent aux grèves massives de l'hiver 1995-1996. Devant l'essoufflement de sa majorité, Jacques Chirac risque une dissolution de l'Assemblée nationale le 21 avril 1997. Mais la gauche plurielle, menée par Lionel Jospin, est victorieuse. Jacques Chirac est contraint de nommer ce dernier Premier ministre.AFP / PIERRE VERDY

Le 17 juillet 1995 à l'occasion du 53e anniversaire de la rafle du vélodrome d'hiver à Paris, Jacques Chirac reconnaît « la faute collective » de la France. A la même époque, il décide d'effectuer une ultime campagne d'essais nucléaires. Cette décision provoque un tollé. Sur le plan intérieur, Alain Juppé est nommé Premier ministre. Les réformes conduites par le gouvernement conduisent aux grèves massives de l'hiver 1995-1996. Devant l'essoufflement de sa majorité, Jacques Chirac risque une dissolution de l'Assemblée nationale le 21 avril 1997. Mais la gauche plurielle, menée par Lionel Jospin, est victorieuse. Jacques Chirac est contraint de nommer ce dernier Premier ministre.

Troisième cohabitation

Troisième cohabitation

La troisième cohabitation va durer cinq ans. Le président Chirac prend ses distances vis-à-vis des réformes du gouvernement de gauche. C'est à cette époque que le RPR et la mairie de Paris sont éclaboussés dans des affaires politico-financières. Parallèlement, le gouvernement Jospin est assez populaire. Il est à l'origine de la réduction du temps de travail. Le chômage baisse et l'économie mondiale se porte bien. Lionel Jospin obtient du président, d'abord très réticent, qu'il propose la modification de la Constitution pour transformer le septennat en quinquennat.PATRICK KOVARIK / AFP

La troisième cohabitation va durer cinq ans. Le président Chirac prend ses distances vis-à-vis des réformes du gouvernement de gauche. C'est à cette époque que le RPR et la mairie de Paris sont éclaboussés dans des affaires politico-financières. Parallèlement, le gouvernement Jospin est assez populaire. Il est à l'origine de la réduction du temps de travail. Le chômage baisse et l'économie mondiale se porte bien. Lionel Jospin obtient du président, d'abord très réticent, qu'il propose la modification de la Constitution pour transformer le septennat en quinquennat.

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Le 11 février 2002, lors d'un déplacement en Avignon, Jacques Chirac révèle qu'il se représente officiellement à l'élection présidentielle. Le mercredi 20, Lionel Jospin, pris de court, fait envoyer un fax à l'AFP, annonçant lui aussi sa candidature. Les deux champions, Chirac et Jospin, sont attendus au second tour.AFP/PATRICK KOVARIK

Le 11 février 2002, lors d'un déplacement en Avignon, Jacques Chirac révèle qu'il se représente officiellement à l'élection présidentielle. Le mercredi 20, Lionel Jospin, pris de court, fait envoyer un fax à l'AFP, annonçant lui aussi sa candidature. Les deux champions, Chirac et Jospin, sont attendus au second tour.

Réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République française

Réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République française

Mais au soir du premier tour, le 21 avril 2002, c'est le « coup de tonnerre » : Lionel Jospin est éliminé. Jacques Chirac, arrivé en tête avec 19,88 % (le plus faible score pour un président sortant) se voit opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, le président du FN. Il refuse de débattre avec le leader d'extrême-droite : « Face à l'intolérance et à la haine, il n'y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible », déclare-t-il. Le 5 mai, il est réélu avec 82,21 % des voix. AFP / JACK GUEZ

Mais au soir du premier tour, le 21 avril 2002, c'est le « coup de tonnerre » : Lionel Jospin est éliminé. Jacques Chirac, arrivé en tête avec 19,88 % (le plus faible score pour un président sortant) se voit opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, le président du FN. Il refuse de débattre avec le leader d'extrême-droite : « Face à l'intolérance et à la haine, il n'y a pas de transaction possible, pas de compromission possible, pas de débat possible », déclare-t-il. Le 5 mai, il est réélu avec 82,21 % des voix.

Le gouvernement Raffarin

Le gouvernement Raffarin

Les élections législatives qui suivent sont un succès pour l'UMP, qui remporte 356 sièges contre 140 pour le PS. Jacques Chirac nomme Jean-Pierre Raffarin Premier ministre. Son gouvernement entame de grands chantiers dont la sécurité routière, la baisse de la délinquance, la réforme des retraites et la décentralisation. Pourtant, il doit faire face à de grandes grèves. Jean-Pierre Raffarin ne plie pas.AFP / PATRICK KOVARIK

Les élections législatives qui suivent sont un succès pour l'UMP, qui remporte 356 sièges contre 140 pour le PS. Jacques Chirac nomme Jean-Pierre Raffarin Premier ministre. Son gouvernement entame de grands chantiers dont la sécurité routière, la baisse de la délinquance, la réforme des retraites et la décentralisation. Pourtant, il doit faire face à de grandes grèves. Jean-Pierre Raffarin ne plie pas.

Tentative d'assassinat

Tentative d'assassinat

Lors du défilé militaire du 14 juillet 2002 sur les Champs Elysées, Maxime Brunerie, un jeune militant d'extrême-droite, tente d'assassiner Jacques Chirac.AFP

Lors du défilé militaire du 14 juillet 2002 sur les Champs Elysées, Maxime Brunerie, un jeune militant d'extrême-droite, tente d'assassiner Jacques Chirac.

Opposition à une guerre en Irak

Opposition à une guerre en Irak

En 2003, Jacques Chirac place la France, aux côtés de l'Allemagne, la Russie et la Chine, comme principale opposante à l'invasion des Etats-Unis en Irak. Il est épaulé par son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, les opinions publiques européennes, mais seulement par quelques dirigeants. Les relations avec les Etats-Unis deviennent exécrables. Elles ne commencent à se normaliser qu'à partir de la commémoration du débarquement en Normandie, quinze mois plus tard.AP/SIPA/SIPA

En 2003, Jacques Chirac place la France, aux côtés de l'Allemagne, la Russie et la Chine, comme principale opposante à l'invasion des Etats-Unis en Irak. Il est épaulé par son ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, les opinions publiques européennes, mais seulement par quelques dirigeants. Les relations avec les Etats-Unis deviennent exécrables. Elles ne commencent à se normaliser qu'à partir de la commémoration du débarquement en Normandie, quinze mois plus tard.

Rejet du traité constitutionnel européen

Rejet du traité constitutionnel européen

Pour impliquer les Français dans le projet de constitution européenne, Jacques Chirac décide d'organiser un référendum. Mais la perspective de voir entrer la Turquie dans l'UE et le projet de directive Bolkestein sur les services ravivent les peurs sur l'Europe. Le débat s'enflamme alors même que la plupart des partis et des médias sont favorables au « oui ». Le 29 mai 2005, malgré l'implication personnelle du président, le « non » l'emporte avec 54,87 % des voix.AFP / PATRICK KOVARIK

Pour impliquer les Français dans le projet de constitution européenne, Jacques Chirac décide d'organiser un référendum. Mais la perspective de voir entrer la Turquie dans l'UE et le projet de directive Bolkestein sur les services ravivent les peurs sur l'Europe. Le débat s'enflamme alors même que la plupart des partis et des médias sont favorables au « oui ». Le 29 mai 2005, malgré l'implication personnelle du président, le « non » l'emporte avec 54,87 % des voix.

Jacques Chirac est hospitalisé à la suite d'un accident vasculaire cérébral.

Jacques Chirac est hospitalisé à la suite d'un accident vasculaire cérébral.

Le 2 septembre 2005, Jacques Chirac, qui souffre de migraines et de troubles de la vision, est hospitalisé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Les médecins diagnostiquent un accident vasculaire cérébral.AFP / JACQUES DEMARTHON

Le 2 septembre 2005, Jacques Chirac, qui souffre de migraines et de troubles de la vision, est hospitalisé à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Les médecins diagnostiquent un accident vasculaire cérébral.

Gouvernement Villepin

Gouvernement Villepin

Après l'échec du référendum européen, Jacques Chirac nomme Dominique de Villepin à Matignon. Nicolas Sarkozy est promu ministre d'Etat et rejoint le ministère de l'Intérieur. Les deux hommes peinent à masquer leur rivalité.AFP/ PATRICK KOVARIK

Après l'échec du référendum européen, Jacques Chirac nomme Dominique de Villepin à Matignon. Nicolas Sarkozy est promu ministre d'Etat et rejoint le ministère de l'Intérieur. Les deux hommes peinent à masquer leur rivalité.

Les banlieues s'enflamment

Les banlieues s'enflamment

A l'automne 2005, les banlieues s'embrasent après la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois. Le 8 novembre, Jacques Chirac décrète l'état d'urgence, qui ne sera levé que deux mois plus tard.AFP / JOEL SAGET

A l'automne 2005, les banlieues s'embrasent après la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois. Le 8 novembre, Jacques Chirac décrète l'état d'urgence, qui ne sera levé que deux mois plus tard.

La crise du CPE

La crise du CPE

Devant la fronde née de la création du Contrat première embauche début 2006, voulu par Dominique de Villepin, Jacques Chirac intervient plusieurs fois pour soutenir son Premier ministre. Le 31 mars, il annonce la promulgation de la loi sur l'égalité des chances, tout en demandant de ne pas appliquer le CPE.AFP/ DOMINIQUE FAGET

Devant la fronde née de la création du Contrat première embauche début 2006, voulu par Dominique de Villepin, Jacques Chirac intervient plusieurs fois pour soutenir son Premier ministre. Le 31 mars, il annonce la promulgation de la loi sur l'égalité des chances, tout en demandant de ne pas appliquer le CPE.

Inauguration du Musée du quai Branly

Inauguration du Musée du quai Branly

Passionné par les arts premiers, Jacques Chirac a voulu et porté le Musée du Quai Branly, à Paris, pour rendre « justice à l'infinie diversité des cultures » et des peuples, comme il l'a affirmé en inaugurant le musée, en 2006, installé en bord de Seine dans un bâtiment conçu par l'architecte Jean Nouvel. Réalisation culturelle majeure de sa présidence, ce musée - rebaptisé pour ses dix ans en juin 2016 « Quai Branly-Jacques Chirac » - a permis à Jacques Chirac de s'inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs Georges Pompidou (Centre Pompidou), Valéry Giscard d'Estaing (musée d'Orsay) et François Mitterrand (le Grand Louvre).Ludovic MARIN / AFP

Passionné par les arts premiers, Jacques Chirac a voulu et porté le Musée du Quai Branly, à Paris, pour rendre « justice à l'infinie diversité des cultures » et des peuples, comme il l'a affirmé en inaugurant le musée, en 2006, installé en bord de Seine dans un bâtiment conçu par l'architecte Jean Nouvel. Réalisation culturelle majeure de sa présidence, ce musée - rebaptisé pour ses dix ans en juin 2016 « Quai Branly-Jacques Chirac » - a permis à Jacques Chirac de s'inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs Georges Pompidou (Centre Pompidou), Valéry Giscard d'Estaing (musée d'Orsay) et François Mitterrand (le Grand Louvre).

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Le 11 mars 2007, Jacques Chirac annonce qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle et appuie la candidature de Nicolas Sarkozy, qui l'emportera le 6 mai 2007. Il se consacre à sa Fondation, lancée en juin 2008, notamment au Prix de la prévention des conflits, dont il préside le jury. Devenu la personnalité politique préférée des Français, il obtient en 2009 un grand succès de librairie avec la publication du premier tome de ses mémoires, « Chaque pas doit être un but ».AFP / ERIC FEFERBERG

Le 11 mars 2007, Jacques Chirac annonce qu'il ne se présentera pas à l'élection présidentielle et appuie la candidature de Nicolas Sarkozy, qui l'emportera le 6 mai 2007. Il se consacre à sa Fondation, lancée en juin 2008, notamment au Prix de la prévention des conflits, dont il préside le jury. Devenu la personnalité politique préférée des Français, il obtient en 2009 un grand succès de librairie avec la publication du premier tome de ses mémoires, « Chaque pas doit être un but ».

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

Jacques Chirac : son parcours politique en photos

En 2011, ses avocats indiquent qu'il n'est pas en capacité d'assister au procès des emplois fictifs de la mairie de Paris. Jacques Chirac, affaibli par son AVC de 2005, souffre désormais d'anosognosie, une maladie qui affecte les capacités mentales. Il sera condamné à deux ans de prison avec sursis pour 'détournement de fonds publics, abus de confiance, prise illégale d'intérêts et délit d'ingérence'. C'est la première fois qu'un ex-chef de l'Etat est condamné par la justice.AFP PHOTO / POOL / PATRICK KOVARIK

En 2011, ses avocats indiquent qu'il n'est pas en capacité d'assister au procès des emplois fictifs de la mairie de Paris. Jacques Chirac, affaibli par son AVC de 2005, souffre désormais d'anosognosie, une maladie qui affecte les capacités mentales. Il sera condamné à deux ans de prison avec sursis pour 'détournement de fonds publics, abus de confiance, prise illégale d'intérêts et délit d'ingérence'. C'est la première fois qu'un ex-chef de l'Etat est condamné par la justice.

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