Malaises, abandons : sous 40°, les Mondiaux d'athlétisme au Qatar virent à la catastrophe
Les Mondiaux d'athlétisme ont débuté vendredi au Qatar sous une chaleur écrasante. La moitié des participantes du marathon féminin ont abandonné ce samedi. Les organisateurs mettent-ils en danger la santé des sportifs ? Polémique ...
Une chaleur étouffante. Pour le marathon féminin, ce samedi au Qatar, la température était de 41° ressentis et le taux d'humidité de 71 %. Résultat : sur 68 engagées dans le marathon féminin, 28 femmes ont abandonné la course. Le regard hagard, assises sur des fauteuils roulants ou allongées sur des brancards, elles ont vécu une épreuve cauchemar.
"C'est le marathon le plus dur de ma vie, ils n'auraient jamais dû donner le départ", a affirmé, en colère, la Croate Bojana Bjeljac, qui a jeté l'éponge au kilomètre 17. Signe de la chappe de plomb qui s'est abattue sur les participantes, la Kényane Ruth Chepngetich, qui l'a emporté en 2 heures, 32 minutes et 43 secondes a mis 15 minutes de plus que son record personnel.
Au cours de l'épreuve, des volontaires de la Croix-Rouge étaient postés tous les 200 mètres. Les points de ravitaillement en eau avaient été multipliés.
Les mondiaux de Doha #IAAFDoha2019 font parler d’eux dès le 1er jour: un athlète au bord de l’épuisement sur le 5000m est porté sur la ligne, et le marathon femmes dantesque - chaleur, abandons...
— Dr Boris Gojanovic (@DrSportSante_F) September 28, 2019
Ce n’est pas normal, et c’est dangereux pic.twitter.com/tdNEWs5RU6
Des athlètes très sévères
Le recordman du monde du décathlon Kevin Mayer a porté ce samedi un jugement très sévère sur la tenue des Mondiaux d'athlétisme à Doha, en évoquant "une catastrophe".
"On voit tous que c'est une catastrophe, qu'il n'y a personne dans les tribunes, a déclaré le champion du monde en titre français qui entrera en lice mercredi. La chaleur n'est pas du tout adaptée. C'est triste. Il faut laisser la place à la raison et plus se concentrer sur la passion sinon j'aurais boycotté ces Championnats".
De son côté, le marcheur du 50 km Yohann Diniz, qui entrera en lice dans la nuit de samedi à dimanche, estime que les athlètes sont "pris pour des cons".
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