Jean-Michel Aulas : «Pour l'instant, on va continuer comme ça»

Il est de retour aux affaires. Ou plutôt dans la lumière. Plus discret médiatiquement pour laisser travailler son nouveau directeur sportif, Juninho, et son nouvel entraîneur, Sylvinho, depuis le mois de juin dernier, Jean-Michel Aulas n'a eu d'autres choix que de prendre la parole. Notamment après la nouvelle défaite bien inquiétante de ses troupes samedi, sur la pelouse du Groupama Stadium, face au FC Nantes (0-1). Au-delà de la défaite, c'est le visage moribond et la non-progression, si ce n'est la régression de l'équipe de Sylvinho qui inquiètent au plus au point. Le tout à l'aube d'une semaine capitale avec des déplacements à Leipzig, en Ligue des champions, et à Saint-Étienne en Ligue 1. Si Juninho n'a pas caché que la situation devenait difficile, il a rappelé que c'était bien le président qui décidait au bout du compte.

«Il faut que Juninho soit plus proche des causeries, du vestiaire»

Après avoir rallumé son compte Twitter dimanche après-midi pour défendre son institution suite à un article paru dans L'Equipe, Jean-Michel Aulas a répondu aux questions du quotidien pour évaluer la situation. Avec, s'il ne fallait retenir qu'un passage de cette interview, ce serait celui-ci : «Certains estiment que la situation de Sylvinho et Juninho est inéluctable. Je ne pense pas que ça soit le cas (...) Pour l'instant, on va continuer comme ça et on fera le point en fonction des améliorations qu'on ne manquera pas de percevoir lors des deux prochains matches.» Sylvinho n'est donc pour le moment pas en danger. Mais son crédit est logiquement entamé. Ce dernier pourrait être complètement épuisé dimanche prochain en cas de semaine catastrophique. Surtout, Aulas a insisté sur le rôle que doit avoir Juninho : «Il faut que Juninho soit plus proche des causeries, du vestiaire (...) Pour moi, un directeur sportif peut aller jusqu'à donner des conseils, voire poser des exigences sur la manière de jouer, les dispositifs ou les consignes tactiques, a-t-il expliqué à L'Equipe. Parce que c'est lui qui l'a choisi, que c'est son compatriote et que c'est sa première expérience d'entraîneur principal, Juninho a sûrement eu la pudeur de ne pas s'imposer à Sylvinho plus que ce qu'il l'a fait. Il a fallu ce début de saison raté pour qu'il comprenne qu'il ne devait pas rester en dedans dans la gestion quotidienne opérationnelle.» S'il admet que la situation de son club est «stressante», Aulas n'envisage pas encore de revenir vraiment sur le devant de la scène : «Pour l'instant, je n'ai pas cette tentation. Je me remets surtout en question sur la manière dont j'ai donné les clés.»