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Un premier cas de maladie grave liée au vapotage au Québec

Une femme fume une cigarette électronique.

Une exposition régulière aux vapeurs des cigarettes électroniques perturbe la couche protectrice des poumons, selon une étude réalisée aux États-Unis.

Photo : getty images/istockphoto / pixinoo

Après le signalement d'un premier cas au Canada la semaine dernière, voilà que le ministère de la Santé et des Services sociaux a confirmé vendredi qu’un homme d’une cinquantaine d’années était le premier Québécois à être atteint d’une maladie pulmonaire grave liée au vapotage.

L’homme en question, qui s’est déjà rétabli, avait décidé de cesser graduellement de fumer. Il avait donc recours à la cigarette électronique depuis quelques mois lorsque des symptômes ont commencé à se manifester.

Dans la foulée de ce premier cas au Québec, nous tenons à rappeler un message important, soit que le vapotage n’est pas sans risque et que ses effets à long terme ne sont pas encore connus, a lancé Dr Arruda, le directeur national de la santé publique.

Au nombre des symptômes à surveiller, on compte la toux, l’essoufflement, les douleurs thoraciques, voire des nausées et des vomissements, a-t-il rappelé.

Le directeur national de la santé publique a appelé à la vigilance, soulignant que les produits illégaux représentent plus de risques. Déjà, 12 personnes sont mortes aux États-Unis des suites d’une maladie associée au vapotage, a-t-il indiqué. Le premier cas de maladie au Canada a été identifié pas plus tard que la semaine dernière, en Ontario.

« On sait que c’est associé au vapotage, mais on n’a pas encore identifié l’agent sous-jacent qui fait en sorte qu’on a ces maladies pulmonaires », a de son côté indiqué la directrice régionale de santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin.

En général, les cas ont été recensés auprès de jeunes, plus souvent des hommes, a-t-elle ajouté.

On est à l’étape où on n’est pas capable de mettre le doigt sur l’agent causal […], mais il y a déjà plusieurs hypothèses sur la table.

Une citation de Dre Mylène Drouin, directrice régionale de santé publique de Montréal

Afin de mieux comprendre les éléments en cause, une grande étude épidémiologique a été lancée, à laquelle collaborent l'Institut national de Santé publique, les directions de santé publique et l'Agence de santé publique canadienne.

À ceux qui seraient tentés de passer de la cigarette à la cigarette électronique, la Dre Drouin rappelle qu'il existe d'autres produits homologués et des programmes plus efficaces pour cesser de fumer.

On fait face à un double enjeu de santé publique avec le vapotage : la protection de la santé de la population qui vapote d’une part, et, comme anticipé, l’initiation du vapotage chez nos jeunes, a-t-elle souligné.

Bien qu'elle ne soit pas interdite au pays, la cigarette électronique pourrait être plus sévèrement encadrée. S'il advenait que le ministère de la Santé et des Services sociaux identifie une substance problématique à l'aide de données probantes, il pourrait interdire ladite composante.

Et s'il le faut, Québec serait en mesure de mettre un terme à la vente de cigarettes électroniques. Est-ce qu’on peut aller jusqu’à l’interdiction? La réponse est oui, a déclaré Dr Arruba.

Mercredi, le Massachusetts est devenu le premier État américain à interdire, temporairement, la vente de cigarettes électroniques, après que l'état d'urgence sanitaire a été déclaré.

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