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Cancer : pleins feux sur une nouvelle classe de médicaments

Certains cancers dus à des mutations héréditaires vont pouvoir être mieux combattus grâce à des « inhibiteurs de PARP ». Une demi-douzaine de laboratoires sont sur les rangs pour mettre au point ces traitements qui pourraient avoir de bons résultats sur les cancers du sein, de l'ovaire ou encore du pancréas.

Le marché de cette nouvelle classe de molécules était déjà de 888 millions de dollars en 2018. il pourrait atteindre à 5,2 milliards en 2025.
Le marché de cette nouvelle classe de molécules était déjà de 888 millions de dollars en 2018. il pourrait atteindre à 5,2 milliards en 2025. (Shutterstock)

Par Catherine Ducruet

Publié le 1 oct. 2019 à 06:00

Le mouvement d'innovation en cancérologie ne se dément pas. Une nouvelle classe de médicaments fait la Une au congrès de l'European Society of Medical Oncology qui se déroule jusqu'au 1er octobre à Barcelone. Appelés « inhibiteurs de PARP », ils agissent en empêchant les cellules cancéreuses de réparer leur ADN, entraînant ainsi leur mort.

Navire amiral de cette nouvelle famille de médicaments, le Lynparza (647 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2018) est déjà utilisé contre les cancers de l'ovaire ou du sein présentant des mutations génétiques héréditaires. En juin dernier, le traitement avait aussi montré une efficacité contre certains cancers du pancréas. Il pourrait même bientôt voir son potentiel commercial encore accru, avec une nouvelle indication dans le cancer de la prostate, si on en croit les résultats d'une étude clinique de Phase III présentés ce lundi en Catalogne.

Plus de 5 milliards de dollars

« Cette étude qui portait sur plus de 380 patients souffrant de cancer de la prostate avec métastases et des mutations de type BRCA, a montré que, comparés à ceux qui étaient soignés avec le traitement standard, ceux qui recevaient le Lynparza amélioraient de 66 % leur chance de stabiliser la maladie et augmentaient de 56 % le délai d'apparition de la douleur », explique Karim Fizazi, spécialiste de la prostate à l'Institut Gustave Roussy.

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Pour le seul traitement du cancer de l'ovaire, le marché des inhibiteurs de PARP était déjà estimé à 888 millions de dollars en 2018, avec une progression attendue à 5,2 milliards en 2025 selon Global Data. Et ce chiffre pourrait encore être majoré car une autre étude clinique de Phase III présentée samedi à Barcelone a montré que le donner en combinaison avec l'Avastin de Roche le rendait encore plus efficace contre le cancer de l'ovaire − et pas seulement chez les patientes porteuses de la mutation.

AstraZeneca et Merck MSD en tête

Ces estimations de marché concernent l'ensemble de cette classe de médicaments qui attire les convoitises. Si AstraZeneca et Merck-MSD font la course en tête (Merck-MSD pouvant même les combiner avec le Keytruda, son produit d'immunothérapie vedette pour aborder les cancers du poumon ou de l'estomac), d'autres laboratoires disposent de molécules similaires. C'est le cas du Zejula de GSK et du Veliparib d'AbbVie. Pfizer, pour sa part, a lancé le Talzenna contre le cancer du sein, et la biotech Clovis Therapeutics son Rubraca contre le cancer de l'ovaire. Ce dernier est en outre actuellement en essai de Phase III contre le cancer de la prostate.

Catherine Ducruet

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