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Société

Discrimination anti-asiatique : Harvard gagne son procès

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La campus d'Harvard, ici photographié le 23 juin 2008 (PHOTO D'ILLUSTRATION)
La campus d'Harvard, ici photographié le 23 juin 2008 (PHOTO D'ILLUSTRATION)
FILES/AFP/Archives - SHAUN CURRY

Harvard a beau tenir compte de facteurs raciaux dans la sélection de ses étudiants, la prestigieuse université ne défavorise pas les étudiants d'origine asiatique, a conclu mardi une juge fédérale de Boston, déboutant une organisation qui dénonçait de la discrimination à leur égard.

Le programme de sélection de la plus célèbre des universités américaines n'est "pas parfait", mais "la Cour ne va pas démanteler un très bon programme qui passe la barre constitutionnelle, juste parce qu'il pourrait être mieux", a conclu la juge Allison Burroughs, dans sa décision de 130 pages.

La plainte remontait à novembre 2014, lorsqu'une organisation dénommée "Students for Fair Admissions" ("Etudiants en faveur d'admissions justes"), dirigée par un conservateur, avait attaqué en justice la plus prestigieuse université des Etats-Unis, un pays où les statistiques ethniques sont autorisées.

L'organisation, dont la plainte avait été soutenue par le gouvernement Trump, affirmait que, même si les Asiatiques comptent dorénavant pour près d'un quart des étudiants de la prestigieuse université, ils étaient proportionnellement sous-représentés, compte tenu des résultats académiques - supérieurs à la moyenne - de leur groupe ethnique.

Mais après trois semaines d'audience fin 2018, puis d'ultimes plaidoiries en février dernier, la juge Burroughs a estimé qu'Harvard respectait scrupuleusement la jurisprudence fédérale, qui autorise l'utilisation de certains critères ethniques à condition qu'ils visent uniquement, à assurer la diversité de la population étudiante.

Alors que certains voyaient dans la plainte une attaque des conservateurs contre les politiques de "discrimination positive" en vigueur dans de nombreuses universités américaines pour favoriser les minorités, la juge a estimé que la discrimination positive restait justifiée pour l'instant, car "les effets d'un racisme bien enraciné et de l'inégalité des chances restent évidents".

Edward Blum, le militant conservateur blanc qui dirige l'organisation à l'origine de la plainte, s'est dit "déçu que le tribunal ait maintenu la politique d'admission discriminatoire d'Harvard", dans un communiqué.

Son association "fera appel de cette décision devant la Cour d'appel et, si nécessaire, devant la Cour suprême", a-t-il ajouté.

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