ÉTATS-UNIS - Des idées, Donald Trump n’en manque pas. A fortiori lorsqu’il s’agit d’en trouver pour l’une de ses grandes obsessions: le mur à la frontière avec le Mexique. La construction de cet édifice a été l’une de ses principales promesses de campagne et il compte bien tenir parole auprès de ses électeurs. Quitte à faire des propositions saugrenues pour rendre son projet plus efficace.
En effet, selon le New York Times, lors d’une réunion qui s’est déroulée en mars dernier, le président était si excédé de voir que les migrants continuent de passer la frontière, qu’il aurait ordonné que l’intégralité des 3000 km de frontière avec le Mexique soit bouclée.
Le journal évoque notamment l’inquiétude des conseillers de Donald Trump face à la possibilité de bloquer des touristes américains sur place ou encore face au désastre économique que cela pourrait engendrer. Ils ont alors tenté de le raisonner pour qu’il abandonne cette idée.
Tranchée remplie d’eau, mur électrifié, pics acérés
Ce n’est pourtant pas la pire proposition qu’il ait trouvée: en privé, il aurait à plusieurs reprises évoqué la fortification d’un mur à la frontière avec une tranchée remplie d’eau, remplie de serpents ou d’alligators. Un mur électrifié avec “des pointes à son sommet qui pourraient percer la chair humaine”, selon le New York Times.
Ce après avoir suggéré que les soldats à la frontière abattent les migrants s’ils leur lançaient des pierres. Il a abandonné cette idée lorsque l’un de ses assistants lui a assuré que ce n’était pas légal. Il a tout de même suggéré de leur tirer dans les jambes au moins pour les ralentir. Ce qui n’était toujours pas légal, lui a-t-on rappelé, selon le quotidien.
Frustré de voir que ses projets se heurtaient à des murs juridiques, Donald Trump a alors mis la pression à son équipe pour que soit complètement fermée la frontière. Face à cette impossibilité, il a fini par réorganiser le département de la Sécurité intérieure afin d’éloigner ceux qui contrecarraient ses efforts. Depuis, de nouvelles règles restrictives en matière d’asile ont été adoptées et le Pentagone a approuvé un transfert de 3,6 milliards de dollars pour la construction du mur.
Donald Trump a plus tard, ce mercredi 2 octobre, contesté les informations du New York Times.
“Le presse essaye de vendre l’idée selon laquelle je voulais un fossé rempli d’alligators et de serpents avec des barrières électriques et des pics pointus à la frontière sud”, a tweeté le président américain. “Je suis peut-être dur sur la sécurité aux frontières, mais pas à ce point. La presse est devenue folle. Fake News!” a-t-il ajouté.
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