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Les États-Unis veulent prendre l'ADN des migrants entrés illégalement dans le pays

Un homme porte un enfant dans ses bras. Des hommes marchent aussi derrière.

Des migrants provenant de l'Amérique centrale se dirigent vers la frontière des États-Unis.

Photo : The Associated Press / Moises Castillo

Agence France-Presse

Le gouvernement américain prévoit de collecter l'ADN de tous les migrants détenus après être entrés illégalement aux États-Unis, ont fait savoir mercredi des responsables de l'administration Trump.

Le département de la Sécurité intérieure (DHS) travaille sur un programme permettant de recueillir les informations génétiques de ces migrants et de les enregistrer dans une base de données du FBI, nommée CODIS, qui répertorie des millions de profils de personnes arrêtées ou reconnues coupables de délits ou de crimes.

Ces informations pourraient aussi être utilisées par d'autres agences de maintien de l'ordre.

Des responsables du DHS, s'exprimant auprès de journalistes sous le couvert de l'anonymat, ont fait valoir que cette politique donnerait aux agents aux frontières une meilleure idée de la situation des migrants détenus.

Cela permettra d'améliorer notre capacité à identifier une personne étant entrée illégalement dans le pays, a déclaré l'un des responsables. Cela aidera également d'autres organismes.

Aucune date de mise en œuvre n'a été arrêtée.

Un projet qui s'attire des critiques

Le fait de collecter et de stocker les données de personnes détenues, mais non condamnées, a attiré les foudres des associations de défense des droits civiques.

Le but de la collecte d'ADN passe de l'enquête criminelle au contrôle de la population, ce qui est contraire aux notions basiques de liberté et d'autonomie, a écrit dans un communiqué l'Association de défense des libertés civiles (ACLU).

Selon les responsables américains, recueillir des échantillons d'ADN est en réalité requis par des réglementations du département de la Justice de 2006 et 2010 portant sur les personnes arrêtées et condamnées, mais qui n'ont jamais été mises en œuvre.

Plus tôt cette année, les garde-frontières ont commencé à procéder à des tests ADN moins poussés (rapid DNA) sur les migrants ayant franchi la frontière avec leur famille, afin de vérifier la véracité des liens de parenté.

Le programme envisagé permettra, lui, de récupérer des informations beaucoup plus complètes et de les conserver.

Cela est fondamentalement différent des tests ADN rapides, a déclaré un deuxième responsable. Il s'agit d'un profil ADN bien plus complet.

Pour l'année fiscale 2018, plus de 396 000 personnes ont été détenues à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, la grande majorité d'entre elles venant du Salvador, du Honduras et du Guatemala.

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