Point de Greta-bashing dans cet article mais non, il ne s'agit pas de la seule représentante de la jeunesse mobilisée sur le climat. Elles s'appellent Leah, Ralyn ou Catarina...Et chaque jour, elles se battent pour faire avancer la cause climatique en Ouganda, en Thaïlande. Pour le quatrième numéro de notre série, Novethic vous dresse le portrait d'autres jeunes, moins mis en avant dans les médias mais tout aussi combatifs.

Conférence TEDx, COP 24, Forum de Davos, tribunes dans les medias, interventions devant les Parlements britannique, français et européen, rencontre avec le pape François, sommet mondial pour le climat à l’ONU… la jeune Greta Thunberg a fait le tour du monde, prenant à chaque fois les dirigeants à parti pour leur responsabilité dans la crise climatique. A chacun de ses passages, crispations et critiques sont au rendez-vous. Et même une menace de mort.
Mais ce qu’a réussi à faire cette Suédoise, âgée de seulement 16 ans, personne n’y était parvenue avant elle. Et pourtant d’autres, comme Severn Cullis-Suzuki s’y sont essayé il y a de cela presque trente ans… Son initiative de grève pour le climat lancée en août 2018 est vite devenue virale et, quelques mois plus tard, des milliers de collégiens et lycéens à travers le monde répondaient présents à son appel hebdomadaire à la grève pour le climat. Ce sont les autres visages de la lutte contre le changement climatique.

Leah Namugerwa, 15 ans, Ouganda


Pour fêter ses 15 ans, Leah Namugerwa a décidé de planter 200 arbres. Depuis le mois de février, cette jeune ougandaise fait grève tous les vendredis pour inciter le gouvernement à bannir l’usage des sacs plastiques. Le 20 septembre dernier, lors de la journée mondiale de grève, des centaines de jeunes sont descendus dans la rue à ses côtés. "Si les adultes ne sont pas prêts à prendre l’initiative, moi et d’autres enfants nous leur montrerons la voie".



Ralyn Satidtanasarn, "Lilly", 12 ans, Thaïlande


Elle aussi sèche les cours tous les vendredis mais au lieu d’aller manifester, elle va ramasser des détritus en plastique dans les cours d’eau. "Au début, je me trouvais trop jeune pour militer, dit-elle, mais Greta m’a donné confiance. Quand les adultes ne font rien, c’est à nous, les enfants, d’agir." La jeune activiste est parvenue à convaincre une chaîne thaïlandaise de supermarchés de ne plus donner de sacs plastiques à usage unique à ses clients. D’autres groupes de grande distribution ont annoncé qu’ils allaient suivre le mouvement. 



Robin Jullian, 17 ans, France


C’est l’un des jeunes français qui est intervenu aux côtés de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale en juillet dernier. Robin Jullian, engagé dans le mouvement Youth for climate France, passe ses vendredis à manifester pour le climat à Grenoble. "J’ai perdu foi en l’humanité. Mais il y a six mois, j’ai compris qu’abandonner ferait de moi un lâche, alors j’ai décidé de risquer mes études, mon futur dans la société, pour sauver mon futur sur Terre", avait lancé le lycéen aux parlementaires. "Si nous sommes ici, c’est pour vous faire comprendre que c’est votre dernière chance de changer !"   



Catarina Lorenzo, 12 ans, Brésil


Elle ne s’était jamais retrouvée devant autant de caméras. Catarina Lorenzo fait partie des jeunes qui ont porté plainte contre la France, l’Allemagne, l’Argentine, le Brésil et la Turquie le 23 septembre dernier à New York. "Je suis venue ici pour changer le monde. Je suis ici pour représenter tous les enfants du monde et faire quelque chose pour mettre fin au changement climatique. Rien ne nous arrêtera, rien ne m’arrêtera", a déclaré à BBC News Brasil la jeune surfeuse qui ne peut plus se baigner dans les eaux polluées de Salvador de Bahia.



Inga Zasowska, 13 ans, Pologne


École ou pas, Inga Zasowska, a pris le pli de la grève des vendredis. En juillet, elle a continué la lutte avec sa "grève des vacances" devant le parlement polonais. La jeune fille avait auparavant participé à la grève mondiale pour le climat du mois de mars et s’est de nouveau mobilisée le 20 septembre. "Le gouvernement ne diminue pas notre production et notre consommation de charbon, il n’y a pas de programme sérieux pour développer les énergies renouvelables. On n’apprend rien ou presque sur le développement durable à l’école" explique la collégienne à France Inter. 



Concepcion Alvarez, @conce1 

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