Se priver de Facebook une semaine vous rendrait moins déprimé mais limiterait votre accès à l’information

Envie d’une digital detox ? Des chercheurs ont observé l’effet d’une privation de Facebook pendant une semaine sur des étudiants. Les conclusions sont édifiantes.

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Quitter Facebook est plus dur que ce que l'on pourrait penser.

Alors que les réseaux sociaux ont pris une place très importante dans le quotidien de la majorité des internautes, la tendance est à la baisse de la consommation et du temps d’écran, du moins dans les discours. On n’a jamais autant parlé de digital detox et de pause numérique. Mais quels effets cela peut-il provoquer ? C’est la question que se sont posés  des chercheurs de l’université des Amériques (Équateur)  et de l’université A&M du Texas. Pour les besoins de leur étude, ils ont mené une expérience auprès de 1 769 étudiants texans. Deux groupes ont été constitués : un qui a été privé de Facebook pendant une semaine, l’autre qui a eu le droit de l’utiliser. Ils ont publié il y a peu leurs conclusions dans la publication “The economic effects of Facebook”.

Avant le début de l’expérience, les étudiants choisis passaient près de 2 heures en moyenne sur Facebook chaque jour. 15 à 30 minutes étaient consacrées à la consommation d’informations. Et la première conclusion est étonnante : ce temps n’a pas été remplacé par la lecture de médias de manière plus traditionnelle chez ceux qui se sont coupés du réseau social. Autrement dit, leur accès à l’information a été fortement réduit.

La deuxième conclusion est plus attendue : sans accès à Facebook, le groupe a déclaré des comportements plus sains, que ce soit en matière d’alimentation, d’achats impulsifs, d’utilisation du temps… Et de manière générale, selon les chercheurs, « les résultats suggèrent qu’utiliser Facebook induit des sentiments de dépression« . Une dérive vite évaporée chez ceux qui s’en sont éloignés ponctuellement.

Enfin, la troisième conclusion montre l’aspect addictif de Facebook. Même avec un sentiment de bien-être plus grand, ceux qui l’ont quitté veulent y retourner. Et ils lui donnent une valeur plus élevée. Avant l’expérimentation, les étudiants accordaient une valeur moyenne de 67 dollars à une semaine d’usage du réseau social. Cette valeur grimpait de 20% après une privation d’une semaine. Comme le précisent les chercheurs, les raisons de cette hausse de valeur peuvent être nombreuses, et par exemple reposer sur les échanges avec d’autres membres comme sur l’accès à l’information ou simplement à une addiction prononcée. La conclusion reste la même : peu importe les bénéfices sous-jacents, quitter Facebook reste difficile…

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