Hôpital de Besançon : agressions sexuelles sur des personnes âgées

Un homme est suspecté d’avoir agressé sexuellement trois octogénaires au mois de janvier dernier, dont deux au CHRU de Besançon. Un ADN recueilli sur place a été isolé, mais aucun auteur présumé n’a pu être identifié à ce stade de l’enquête. Une information judiciaire a été ouverte.
Valentin COLLIN et Willy GRAFF - 05 oct. 2019 à 05:04 | mis à jour le 05 oct. 2019 à 08:28 - Temps de lecture :
Un homme est suspecté d’avoir agressé trois femmes, toutes octogénaires, au mois de janvier dernier.  Photo d’illustration ER /Ludovic LAUDE
Un homme est suspecté d’avoir agressé trois femmes, toutes octogénaires, au mois de janvier dernier. Photo d’illustration ER /Ludovic LAUDE

Un homme rapide et discret. C’est le profil qui se dresse au fil de cette enquête policière. Selon nos informations, un suspect a sévi dans l’agglomération bisontine au moins de janvier dernier, en agressant sexuellement trois femmes âgées (entre 83 et 88 ans). Des plaintes ont été déposées.

Deux victimes ont été approchées au service de gériatrie du CHRU de Besançon. Une autre a été agressée à son domicile. Depuis la fin du mois de janvier, l’individu n’a visiblement pas réitéré ses actes.

Une trace ADN comme seul indice

Le mode opératoire est quasi-identique dans chaque cas : le prédateur s’est introduit dans la chambre de deux patientes au CHRU Minjoz, en fin de soirée. Il a pratiqué des attouchements, avant de prendre la fuite. Des agressions commises rapidement, avec peu d’indices abandonnés dans son sillage. Une trace génétique a pu être isolée par les enquêteurs, sans que cette dernière ne « matche » dans le fichier.

« Il n’y a aucune certitude qu’il s’agisse du même individu », précise le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. Mais la probabilité est évidemment élevée.

Membre du personnel ? Personne étrangère au CHRU ?

Concernant le troisième fait, qui ne s’est pas déroulé à l’hôpital, l’individu s’est fait passer pour un membre de l’équipe médicale afin de gagner la confiance de sa victime. Les éléments sont troubles et laissent planer de nombreux doutes quant à l’identité de l’agresseur. S’agit-il d’un médecin, d’un infirmier, d’un membre de l’hôpital ou d’une personne étrangère à tout service ? À ce stade, toutes les pistes sont envisagées.

Pas d'autre fait connu depuis le 1er février dernier

Des investigations d’envergure ont été menées par les policiers de la sûreté départementale de Besançon. De nombreux éléments ont été étudiés, avec l’exploitation des caméras de vidéoprotection. Sans résultat. Les surveillances physiques sont également restées vaines.

« Depuis le 1er février dernier, aucun autre fait n’a été porté à la connaissance de la justice », ajoute Etienne Manteaux. L’auteur présumé a-t-il changé de ville ? D'autres victimes ont-elles passé une agression sous silence ? Ces questions restent en suspens.

Aucun lien avec les agressions sexuelles en Ehpad

Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire, en mai dernier, pour agressions sexuelles. Des faits sordides, qui font écho à l’actualité. En juin dernier, un homme a été mis en examen pour des agressions sexuelles commises dans plusieurs Ephad de la région. Interrogé sur un potentiel lien, Etienne Manteaux indique que « l’ADN des deux suspects ne correspond pas. »