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A Paris, le chef des Verts allemands pointe les convergences avec le parti d'Emmanuel Macron


Le président français Emmanuel Macron à Strasbourg, le 1er octobre 2019. Patrick Seeger / Pool via REUTERS

Le chef des Verts allemands a rencontré à Paris plusieurs responsables appartenant au parti d'Emmanuel Macron lors de deux jours de visite en France, et souligné des points de convergence de vue avec le parti présidentiel français.

Le co-président des Verts en Allemagne, Robert Habeck, a rencontré mercredi la secrétaire d'Etat française à la Transition écologique Brune Poirson (du parti présidentiel La République en Marche - LREM) ainsi que Stanislas Guerini, patron du parti LREM.

M. Habeck, dont le parti a le vent en poupe, figurant en deuxième position dans les sondages derrière la CDU d'Angela Merkel, a également rencontré jeudi après-midi le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire (également LREM).

S'exprimant devant des journalistes mercredi soir, M. Habeck a dit soutenir les appels de la France à l'Allemagne, qui est au bord de la récession, à utiliser sans attendre sa marge de manoeuvre budgétaire pour relancer la croissance en Europe, alors que Berlin s'y refuse.

Les appels à l'Allemagne pour qu'elle investisse davantage dans ses infrastructures afin de relancer la croissance européenne sont récurrents depuis la crise financière de 2008. Ils ont repris avec force depuis que l'économie allemande a montré d'inquiétants signes d'essoufflement cette année.

L'Allemagne doit "aider l'Europe à surmonter la phase de faiblesse économique", a martelé M. Habeck. "C'est une tâche majeure de surmonter la crise climatique très vite, de lutter contre la récession et de tenir ensemble l'Europe", a-t-il jugé.

Le responsable écologiste a également indiqué que son parti soutenait le "Green Deal" pour l'UE voulu par la présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen, pour permettre une "restructuration du système économique" en Europe, a-t-il dit.

Mme von der Leyen souhaite que l'UE adopte un objectif de "neutralité carbone" en 2050.

Enfin, M. Habeck a relevé que son parti avait aussi un "point commun" avec le gouvernement d'Emmanuel Macron sur la question du traité avec le Mercosur.

"Aujourd'hui, la plupart des traités commerciaux sont des déclarations, il n'y a pas de contrôles et pas de mécanisme de sanctions", a-t-il critiqué. "Si quelqu'un met le feu à la forêt tropicale, le traité de Mercosur reste en vigueur", a-t-il déploré, ajoutant: "Le gouvernement Macron s'oppose à cela, et ils ont un point commun avec nous".

M. Macron avait annoncé fin août son opposition au traité, estimant que son homologue brésilien Jair Bolsonaro avait "menti" sur ses engagements en faveur de l'environnement. Cet accord entre l'UE et les quatre pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) est suspendu à un engagement spécifique des signataires à mettre en oeuvre l'accord de Paris sur le climat.

M. Habeck, qui a eu précédemment des pourparlers à Bruxelles, est attendu à Rome ces prochains jours.

Le chef des Verts allemands a rencontré à Paris plusieurs responsables appartenant au parti d'Emmanuel Macron lors de deux jours de visite en France, et souligné des points de convergence de vue avec le parti présidentiel français.Le co-président des Verts en Allemagne, Robert Habeck, a rencontré mercredi la secrétaire d'Etat française à la Transition écologique Brune Poirson (du parti...