Ils ont subi les pires atrocités dans leur pays d’origine. Ils sont demandeurs d’asile. Et pour eux, la galère continue ici.
Pour obtenir le statut de réfugié, un rapport médical prouvant les tortures est quasiment indispensable.
Mais les quelques médecins qui réalisent ces expertises en Belgique sont submergés par la demande. Résultat : plus d’un an d’attente, des demandeurs d’asile désespérés… car les avis d’expulsion, eux, n’attendent pas.
Ils nous frappaient, nous déshabillaient, nous inséraient leur matraque dans le derrière.
Youssouf est un jeune guinéen. Opposant au pouvoir, il a été incarcéré dans son pays à cause de ses opinions politiques. En prison, il a subi les pires sévices. "Ils nous frappaient avec leur matraque, nous déshabillaient, nous faisaient rentrer leur matraque dans le derrière pour nous torturer […] C’était l’enfer".