JUSTICE Livron-sur-Drôme: il prétend avoir battu sa femme… «pendant un cauchemar»

A.Mo. - 06 oct. 2019 à 06:03 | mis à jour le 06 oct. 2019 à 10:14 - Temps de lecture :
Photo d'illustration Le DL/F.H.
Photo d'illustration Le DL/F.H.

«C’est elle qui a honte, d’avoir porté plainte, d’avoir accepté tout ça pendant des années, de ne pas en avoir parlé… Elle a honte, comme toutes les femmes battues.» Celle dont parle Me Lætitia Galland, devant le tribunal correctionnel de Valence, vendredi 4 octobre, n’est pas présente à l’audience.

«Elle est terrorisée», explique son avocate. Dans le box des prévenus, un homme de 37 ans est jugé en comparution immédiate pour des violences exercées sur son épouse, mère de leur enfant de 6 ans, à leur domicile de Livron-sur-Drôme. Des faits commis le 15, puis les 29 et 30 septembre.

Le ministère public avait requis 1 an de prison ferme

C’est une amie de la victime qui s’est rendue chez les gendarmes pour dénoncer les violences subies par cette dernière, depuis plusieurs années. «Elle [l’amie, NDLR] m’aime pas !», affirme le prévenu.

Il s’explique longuement sur ce qui a pu provoquer les hématomes, qui recouvraient le corps de sa femme: elle se serait cogné les jambes au boulot ; il lui aurait donné des coups de genoux et des coups de poing, mais «dans son sommeil, pendant un cauchemar» (sic). Des explications qui ont suscité la «consternation» du ministère public, qui a rappelé « que si son amie n’était pas intervenue, on ne sait pas ce qui se serait passé ». Le procureur a requis 18 mois de prison, dont 6 mois de sursis avec mise à l’épreuve.

L’homme (*) a finalement été condamné à 3 mois de prison ferme et 9 mois de sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de 2 ans, avec interdiction de contacter la victime et de se rendre dans la ville où elle travaille. L’homme a été maintenu en détention.

(*) L’identité du prévenu n’est pas précisée afin de préserver l’anonymat de la victime.