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Attaque à la préfecture de police : il y a eu « évidemment des failles » reconnaît Castaner

Le ministre de l’Intérieur a admis dimanche que la tuerie de la préfecture de police a mis en évidence des «failles» dans le suivi de Mickaël Harpon, l’assaillant proche de l’islam radical qui a tué quatre de ses collègues, mais a exclu de présenter sa démission, réclamée à droite et à l’extrême droite.

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Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, était l’invité du journal de 13 heures de TF1. « Évidemment, il y a eu des failles. Trois hommes et une femme sont morts. (…) Évidemment qu’il y a eu des dysfonctionnements », reconnaît-il.

Le premier policier de France a déploré « qu’aucun signe n’était apparu dans ce dossier faisant état d’une radicalisation » et qu’aucun «s ignalement» ne soit remonté aux autorités de la préfecture après que Mickaël Harpon a justifié dès juillet 2015 devant des collègues l’attentat contre Charlie Hebdo. Selon M. Castaner, un policier en charge de la radicalisation avait alors rencontré les collègues de M. Harpon et leur avait demandé « expressément s’ils voulaient faire un signalement administratif ». « Ils auraient décidé de ne pas faire de signalement », a affirmé le ministre de l’Intérieur, estimant que « le dysfonctionnement se fait à ce moment-là ».

Pas de démission

Christophe Castaner a également exclu de présenter sa démission, réclamée par la droite et l’extrême droite et a dénoncé un «procès politique» à son encontre.

«La question (de la démission, ndlr) se pose-t-elle? Non», a-t-il estimé. Il avait été vivement critiqué pour avoir déclaré vendredi, quelques heures après la tuerie, que l’assaillant Mickaël Harpon «n’avait jamais présenté de difficultés comportementales» ni «le moindre signe d’alerte».

« Je suis affirmatif dans le fait qu’aucun signe n’était apparu dans le dossier administratif de l’individu qui laissent penser qu’il puisse être radicalisé. Je vous le redis et je le dis hélas car si un signe était apparu, peut-être aurions nous pu éviter cela », a déclaré le ministre, dénonçant le «procès politique» instruit par ceux qui réclament sa démission ou dénoncent son incompétence.

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