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Est-ce l'une des failles dont parle le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner ? Mickaël H., agent administratif aux renseignements généraux et auteur de l'attaque au couteau qui a fait quatre morts, fréquentait la mosquée de la Fauconnière à Gonesse (Val-d'Oise), dirigée de février à décembre 2017 par un fiché S. L'imam a depuis changé. Pourquoi l'information n'est-elle pas remontée jusqu'à son service ? Ce lieu de culte ne devrait pas avoir échappé à la vigilance des services de renseignements, sachant que, en 2017, l'imam qui y officiait était fiché depuis 2015 pour son « fondamentalisme religieux ».
Dans les départements franciliens, les Renseignements sont aux aguets : non seulement ils scrutent l'encadrement des lieux de culte musulmans, notamment d'obédience salafiste, mais ils enquêtent également sur les fidèles qui les fréquentent. Photos, prise de plaque d'immatriculation, rien n'est laissé au hasard.
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Mickaël H., 45 ans, agent administratif à la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) qui fréquentait régulièrement la mosquée, n'a pourtant pas attiré l'attention de ses collègues du Service central du renseignement territorial (SCRT), compétent hors du ressort de la préfecture de police et donc de la DRPP, qui, elle, agit à Paris, dans la Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne, dans les Hauts-de-Seine, ainsi qu'à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Un oubli étonnant vu ses fonctions et son lieu de travail.
Le passé troublant de l'ex-imam
L'ex-imam de la Fauconnière, un Marocain de 35 ans, parent d'un enfant français, avait pu bénéficier en 2014 à ce titre d'une carte de résidence temporaire d'un an. Son séjour aurait pu être de courte durée. En effet, en 2015, il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français sous 30 jours. Selon la police administrative, il n'apportait pas la preuve qu'il subvenait aux besoins de son enfant. La même année, il est fiché S et subit une perquisition administrative de son domicile qui n'aboutit à aucune poursuite judiciaire.
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Néanmoins, le religieux reste en France. Malgré ce pedigree, il devient imam de la mosquée de la Fauconnière de février à décembre 2017. L'homme n'est plus imam de la mosquée de Gonesse, mais, en juin 2019, il passe devant la commission du titre de séjour. Il obtient un avis favorable pour se maintenir au titre de parent d'enfant français. Une nouvelle carte de séjour lui est alors délivrée. Elle est valide jusqu'en avril 2020.
L'enquête judiciaire devrait démontrer si cet imam a participé ou non à la « radicalisation » de Harpon et s'il s'agit d'une faille dans le dispositif de surveillance.
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Après l'attentat de Sousse, la Tunisie a aussitôt fermé 80 mosquées salafistes.
Sur 130 mosquées salafistes répertoriées sur son sol, la France, elle, n'en a fermées que 3. Comprenne qui pourra, ou voudra.
Mais qu attendent nos dirigeants pour fermer ces mosquées salafistes dirigées par des imans qui puent la haine de notre pays... ?
Que cet "imam" fiché "S" n'ait pas été raccompagné est ABERRANT !
Que la commission du titre de séjour lui ait donné une carte de séjour est ABERRANT !
Que les flics spécialisés n'aient pas repéré le tueur comme musulman converti est ABERRANT !
La facture est lourde : quatre morts !
Mais pas assez : des sanctions aussi lourdes doivent tomber !
Et pas sur Castaner, fusible commode : il est nul mais pas impliqué dans la gestion des balais !